Luca Cadalora est un triple Champion du Monde à la retraite. Âgé maintenant de 56 ans, il a pris du recul avec le terrain du MotoGP, qu’il a arpenté comme précieux coach de piste de Valentino Rossi. Une période de 2016 à 2018 instructive et intense. L’Italien connaît donc très bien le box Yamaha, sur lequel il a gardé un œil. Il en fait le bilan alors que la saison est entrée dans la seconde partie de son calendrier. Et ça envoie du bois !
Si vous aimez les propos à l’emporte-pièce de Cal Crutchlow, alors vous allez adorer le franc-parler de Luca Cadalora. Si le MotoGP est maintenant loin des yeux pour l’Italien, il n’est pas loin du cœur. Et il a les arguments titrés de son expérience pour nous donner un avis éclairé sur le sujet. Prenons le cas de Yamaha, qu’il connaît bien… « D’après ce que j’ai pu voir à la télévision, à Brno lundi, rien n’a radicalement changé » lâche Cadalora. « Il me semble également qu’il leur manque un vrai guide, un guide technique ».
Il développe : « les Japonais sont bons, mais le passage des informations de la piste à la société mère est toujours fatiguant. Il faut dire que la moto 2019 souffre d’accélération. Malheureusement, en Autriche, ce sera comme à Brno. Yamaha a perdu un peu c’est la vérité ».
La machine ayant été évaluée, il en vient aux pilotes, avec la même franchise… « Bien sûr, vous ne pouvez pas demander à un pilote de quarante ans de faire ce qu’il a fait jusqu’à vingt » déclare Luca sur Valentino Rossi.
Et qui dit 20 ans, signifie Quartararo… « C’est un pilote qui peut gagner tous les dimanches. Il a une belle et douce technique de pilotage. Ce n’est pas un style physique comme celui de Viñales ». Il ajoute à propos de ce dernier qu’il est difficile à définir. Il ne comprend toujours pas ce qu’il est en tant que pilote. « Il y a des moments où il est vraiment fort, très fort, mais qui sait s’il le sait lui-même en pilotant »…