Le rendez-vous du Qatar nous a donné à voir un Grand Prix où chacun attendait son heure avant une arrivée en forme de bouquet final. Les quinze premiers se sont classés dans un mouchoir de poche, un écart si faible qu’il est un record historique. Du jamais vu depuis carrément 70 ans et deux adversaires en duel qui tombent dans les bras l’un de l’autre une fois réunis au parc fermé. Le meilleur des mondes ? Oui, jusqu’à ce que la politique nous fasse tomber de haut…
Marc Márquez et Andrea Dovizioso, nous ont régalé sous les projecteurs au Qatar, mais dès que le drapeau à damier est tombé, ce sont les ingénieurs et les techniciens qui ont absorbé toute la lumière. Les quatre usines que sont Honda, Suzuki, KTM et Aprilia se sont opposées à l’aile arrière des pilotes Ducati GP19 classés, que sont Andrea Dovizioso et Danilo Petrucci.
Bien que la réclamation ait été rejetée par les commissaires sportifs FIM, les constructeurs ont contesté cette décision. Par conséquent, une autre audience devait avoir lieu en appel auprès de la FIM. Les trois officiels présents ont déclaré qu’il n’y avait pas assez d’informations pour rendre une décision juste. La Cour d’appel de la FIM devra donc prendre une décision finale. Cela signifie également que le résultat de la première course du championnat MotoGP reste non officiel. On attend donc avec grand intérêt un verdict qui devrait tomber avant le Grand Prix d’Argentine du 31 mars prochain.
Carlo Pernat, initié au MotoGP, s’inquiète du fait que les quatre usines travaillent ensemble contre Ducati. Dans son analyse de la course sur GPOne, il prévient : « après cette course, le MotoGP est devenu très politique, les équipes réunissant Suzuki, Honda, Aprilia et KTM se sont opposées à Ducati. J’espère vraiment que nous ne commencerons pas comme en Formule Un, car ce n’est pas comme cela que nous devrions penser dans le monde de la moto. » La décision que rendra la FIM aura donc une portée bien au-delà du sujet concerné…
