Markus Flasch, directeur général de BMW Motorrad, continue de faire des vagues avec ses déclarations concernant une potentielle entrée de BMW en MotoGP. Malgré son enthousiasme et son désir de voir la marque bavaroise rejoindre le sommet du sport moto, le conseil d’administration de BMW reste hésitant, laissant le projet dans l’incertitude.
Depuis qu’il a pris les rênes de BMW Motorrad en novembre 2023, Flasch a été un fervent défenseur de l’idée de voir BMW s’impliquer en MotoGP. Cette ambition est renforcée par les succès de BMW en Championnat du Monde Superbike, où Toprak Razgatlioglu domine la saison avec 18 podiums en 21 courses, dont 15 victoires. Ces performances ont permis à BMW de devenir une référence dans le championnat, ce qui, selon Flasch, est un préalable nécessaire avant d’envisager un passage en MotoGP.
Lors d’une visite à un événement du Championnat du Monde Superbike à Barcelone en mars dernier, Flasch a surpris beaucoup de monde avec ses déclarations claires sur l’ambition de BMW en MotoGP. Cependant, il a également précisé que cette ambition était conditionnée par le succès en Superbike : « pour moi, il n’y a pas moyen d’obtenir une promotion sans réussir« , a-t-il déclaré. « Le succès est une nécessité dans le Championnat du Monde Superbike. »
Sven Blusch BMW : « nous savons que si nous voulons aborder ce sujet, nous sommes en retard »
Ce week-end, Flasch, accompagné de Sven Blusch, directeur de la compétition chez le blason à l’hélice, est présent au Red Bull Ring de Spielberg. Leur objectif est d’établir des contacts et d’explorer les possibilités d’une entrée en MotoGP. Cependant, Carlos Ezpeleta, directeur sportif de Dorna, a récemment déclaré que le nombre de pilotes en MotoGP resterait limité à 22, même si un nouveau constructeur rejoignait la compétition. Cela signifie que BMW devrait s’associer à une équipe existante, une option qui pourrait ne pas être très attrayante pour un constructeur de la stature de BMW.
À ce jour, il n’y a toujours pas d’engagement formel de la part du conseil d’administration de BMW AG pour le projet MotoGP. Sans cet engagement, BMW Motorrad ne dispose pas des ressources financières et humaines nécessaires pour lancer un tel projet. De plus, les nouvelles règles techniques du MotoGP, qui entreront en vigueur en 2027, réduiront la cylindrée des moteurs de 1 000 à 850 cc. Flasch considère que ce serait le moment idéal pour BMW de faire son entrée, mais le temps presse : avec seulement deux ans et demi avant cette échéance, les délais sont serrés pour mettre en place un projet d’une telle envergure.
Sven Blusch, quant à lui, reste optimiste, bien qu’il reconnaisse les défis sur Speedweek : « nous savons que si nous voulons aborder ce sujet, nous sommes en retard. Mais rien n’est impossible. » Toutefois, un démarrage en 2028 ou 2029, bien que possible, donnerait un avantage considérable à la concurrence en raison des nouvelles exigences techniques.
Bien que l’ambition de la marque bavaroise de rejoindre le MotoGP soit clairement exprimée par ses dirigeants, les défis à surmonter restent nombreux et complexes. Le temps presse pour que BMW prenne une décision, et l’incertitude demeure quant à savoir si la marque allemande sera prête à relever le défi du MotoGP dans les prochaines années.