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TrackHouse

Le MotoGP aura une nouvelle équipe dans son paddock et il s’agira de TrackHouse, évoluant sous pavillon américain. Une enseigne connue jusque-là pour jouter dans le tumultueux peloton du NASCAR. A priori, il y a un monde qui sépare cette compétition automobile prisée chez l’Oncle Sam et les Grands Prix moto, mais avec un compatriote comme Dan Rossomondo bien en vue dans l’organigramme Dorna et une usine Aprilia qui a donné de l’élan au projet, tout s’est mis en place pour une arrivée aux enjeux certains, puisqu’il s’agira de séduire le marché nord-américain. Justin Marks, le patron de la structure avec le musicien Pitbull, est revenu sur la mise en place de cette aventure qui n’aurait dû voir le jours qu’en … 2025.

On l’apprend aujourd’hui par la voix du patron du team TrackHouse, le débarquement américain dans le paddock du MotoGP n’a été planifié qu’en seulement six semaines. Une urgence qui n’était pas d’actualité dans un premier temps, puisque la bannière étoilée ne devait être plantée sur le sol de Dorna qu’en 2025. Justin Marks a ainsi précisé à The Money Lap, que l’idée d’arriver en MotoGP a germé après une première visite lors du Grand Prix d’Autriche au Red Bull Ring.  « Je me suis rendu au GP d’Autriche cette année pour assister à l’événement et en savoir plus sur le MotoGP. J’ai été complètement époustouflé ».

Il ajoute : « j’ai rencontré les managers de Dorna, quelques pilotes, quelques chefs d’équipe. Une fois que j’ai compris ce modèle économique, j’ai immédiatement exploré comment nous pourrions participer à ce championnat. Une semaine plus tard, mes discussions avec Dorna ont commencé. Je voulais savoir dans quelles conditions nous pouvions participer. Je leur ai précisé que j’aimerais construire notre programme MotoGP pendant un an et viser une entrée en 2025 ».

Justin Marks, propriétaire de l'équipe Trackhouse Racing, lors du lancement de l'équipe à Milan la semaine dernière

TrackHouse : « nous voulons être une équipe client solide et travailler en étroite collaboration avec l’usine Aprilia »

Mais les choses se sont ensuite accélérées : « j’ai reçu un appel de Dorna me disant : ‘Justin, nous avons une place dans le peloton de départ pour toi, mais tu dois la prendre maintenant pour 2024.’ Il y a une équipe sur le terrain qui a des problèmes financiers. C’était en octobre. J’ai eu six semaines pour tout boucler. Le contrat avec Aprilia et le contrat avec Dorna en tant que détenteur des droits commerciaux du MotoGP, avec l’IRTA et avec la FIM n’ont été signés que lorsque nous sommes arrivés en Italie. C’était si serré ».

Justin Marks précise aussi le rôle joué par Aprilia dans ce dossier : « Aprilia Racing nous a facilité la tâche dès le départ. Cela nous a aidé à donner l’élan nécessaire à la reprise de l’équipe. Nous n’avons rien à voir avec ce qui est arrivé à l’équipe satellite précédente ». A tel point que l’équipe opèrera directement depuis l’usine Aprilia de Noale, non loin de Venise en Italie. Certains membres de l’équipe sont directement sous contrat avec Aprilia, dont les deux pilotes Miguel Oliveira et Raul Fernandez. D’autres membres de l’équipe sont sous contrat avec TrackHouse, mais ne travailleront pas aux USA, mais directement à Noale.

« Heureusement pour nous, les gars d’Aprilia ont reconnu l’opportunité et nous ont activement aidés à réaliser les projets MotoGP » complète l’Américain qui a cependant ses exigences : « je mets la pression pour obtenir du matériel 2024. Je veux que nos deux pilotes aient le même équipement que Maverick et Aleix. Cela aiderait les efforts globaux d’Aprilia. Si nous le faisons correctement et suivons le rythme de l’équipe d’usine, cela aidera tout le monde, y compris nos sponsors et nos partenaires. C’est à 100% notre plan. Nous voulons être une équipe client solide et travailler en étroite collaboration avec l’usine ». Le plus dur reste à faire pour les hommes de Massimo Rivola.

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