Le patron de LCR Honda est
revenu sur les clés de la réussite de son équipe : ses pilotes et
sa gestion.
Lucio Cecchinello peut se vanter d’avoir une équipe satellite qui fonctionne extrêmement bien. Même si les résultats de ses deux pilotes, Cal Crutchlow et Takaaki Nakagami, ont été un peu en-deçà lors des derniers Grands Prix, le pilote britannique a mené le Championnat du monde en début de saison, un exploit !
Interrogé par Speedweek, le patron de LCR Honda a expliqué les raisons de ce succès : « Nous travaillons dans la catégorie MotoGP depuis 2006 avec Honda, notre relation avec le HRC est donc très étroite. Nous avons fait de notre mieux pour motiver Honda à nous offrir des machines de première qualité à un prix raisonnable. Cela a été possible grâce, d’abord, à un bon pilote qui roule aux avant-postes et qui est capable de ramener de gros points au Championnat des constructeurs. Ensuite, ce même pilote participe activement au développement de la moto. Nakagami a, lui, une machine 2017, comme les autres rookies Morbidelli et Lüthi. »
Pour ce qui est de la gestion du team, il est en opposition à celle effectuée par l’équipe Marc VDS et, même s’il y a des aspects négatifs, il estime qu’elle est la plus sûre : « Michael Bartholemy a fait du bon travail en MotoGP, mais aussi et surtout en Moto2. Il était très compétent et avait trouvé un sponsor important en la personne de Marc van der Straten. Le problème lorsque le team est également un sponsor c’est qu’une grande partie du budget dépend de lui, et cela peut engendrer des risques. C’est ce qu’il s’est produit cette année. C’est pourquoi nous adoptons, de notre côté, une toute autre philosophie, qui est celle de s’allier avec différents sponsors. A nos côtés, des sociétés comme GIVI, Castrol et d’autres partagent les zones de sponsors sur les Grands Prix. Ce n’est bien évidemment pas facile de travailler de cette façon car nous perdons de l’attrait et notre identité visuelle lorsque nous changeons de sponsors. Si vous en changez souvent, la reconnaissance de l’équipe en souffre. Mais d’un autre côté, je me dois de minimiser les risques pour mon équipe et mon entreprise, et c’est ce que je fais en choisissant plusieurs sponsors. »
