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Monsieur Akira Nishimura, Nishimura San, est certainement un des journalistes les plus privilégiés du Continental Circus moderne qu’est le Championnat du monde MotoGP !

En effet, de par sa compétence et sa nationalité japonaise, l’homme est reçu après chaque saison par les trois constructeurs japonais. Et, avec la plus grande déférence, ces derniers répondent à toutes ses questions et lui révèlent même les dessous des MotoGP pourtant jalousement gardés des objectifs des photographes durant toute l’année.

A notre connaissance, ce fait est unique et semble s’inscrire dans le temps, après une première édition l’année dernière (Voir ici).

Toujours est-il que cela permet de voir et de détailler avec précision ce que nous entre-apercevons durant la saison, au risque parfois (souvent) de récolter des regards noirs, des invectives, et parfois même de devoir effacer sur le champs des photos pourtant prises depuis la pitlane…

Voici donc quelques photos très intéressantes des Yamaha YZR-M1, Honda RC213V et Suzuki GSX-RR.

Yamaha :

Contrairement à l’édition précédente, Yamaha n’a pas hésité à lever le voile sur le modèle de l’année en cours, en l’occurrence 2019.

On y voit bien le réservoir avec son petit renflement additionnel…

Surprise : son châssis 2019 biseauté et renforcé par une soudure dans la cavité sous le tube de renfort… laisse apparaître un triangle soudé juste en-dessous, jamais vu auparavant !

Nul doute qu’il s’agit là d’un travail sur la rigidité du cadre dont, évidemment, nous ne connaissons pas les tenants et aboutissants…

La dernière photo montre le numéro de série et confirme donc qu’il s’agit bien d’un modèle 2019.

Depuis ce modèle, que l’on pourrait dater du début d’année 2019, la M1 a reçu une selle différente à partir du test à Brno (voir ici), beaucoup d’éléments indétectables à l’œil nu (nouveau châssis, nouveau moteur), un holeshot device et peut-être un volant-moteur extérieur.

Chez Yamaha, on évolue toujours par petites touches afin de ne pas perdre le point fort de la M1: sa vitesse de passage en courbe. Il est d’ailleurs à noter que l’on commence à avoir la même attitude chez Suzuki, l’autre marque utilisant un 4 cylindres en ligne en MotoGP…

L’interview de Monsieur Takahiro Sumi, MotoGP Project Leader, évidemment en japonais, est également extrêmement intéressante. Monsieur y explique en autre l’apport de Fabio Quartararo aux performances du team d’usine, ainsi que les problèmes spécifiques rencontrés par Maverick Viñales et Valentino Rossi, et leurs deux approches différentes.

Pour en rester à la technique, ces passages sont particulièrement explicites.

« La vitesse de pointe de Yamaha a été plus lente que jamais. Cela était si important que cela rendait le pilotage difficile. J’étais ennuyé, car avec la réglementation actuelle, les spécifications du moteur ne peuvent pas être modifiées. Il n’est pas facile d’obtenir une augmentation de puissance. Nous travaillons donc constamment à améliorer les réglages et la robustesse, et nous nous somme battus fermement pour gagner sur des tracés où les différences de vitesse de pointe ne sont pas un facteur négatif. »

« En peinant avec le moteur de cette année qui n’avait pas la vitesse la plus élevée, si vous faites de votre mieux pour passer vite dans les virages, vous tombez dans un cycle où les pneus seront ruinés par cela. Comment faire sans endommager les pneus ? Nous avons passé près d’un an à essayer de progresser sur cela, et depuis un moment, cela va un peu mieux, mais au final nous n’avons pas encore tout réglé. »

A suivre…

Source: mr-bike.jp

 

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