MotoGP, le titre est-il promis à Pecco Bagnaia ? Une statistique dit non !

Pecco Bagnaia se dirige vers l’Australie sur le rythme d’une chevauchée fantastique menée sur un missile rouge Ducati qui le propulse au sommet du classement du championnat du monde. La dernière résistance vers la félicité qu’est Fabio Quartararo n’est plus seulement à portée de tir, mais carrément à bout touchant, avec seulement deux points de marge, et il est à court de munitions avec sa Yamaha. L’affaire ne serait plus qu’une question de temps, le titre tendant les bras à l’Italien, la messe serait dite… Vraiment ? Entre fondre sur sa proie et la dépasser, il y a parfois une distance qui se mesure mentalement et, de ce côté-là, Pecco Bagnia a déjà montré cette saison que même avec tous les atouts dans sa main, celle-ci pouvait trembler, alors que le Français a une poigne ferme. Mieux, si le pilote Ducati réussissait dans sa conquête, il ferait mentir une statistique en vigueur depuis carrément 70 ans…

Alors Pecco Bagnaia doit-il être déjà considéré comme le Champion du Monde 2022 en MotoGP ? Pas sûr… Certes, au soir du Grand Prix d’Allemagne qui marquait la mi-saison, l’officiel Ducati regrettait 91 points de retard sur Fabio Quartararo… Sept meetings plus tard, le voilà revenu à deux unités. À l’exception du Grand Prix du Japon, l’Italien a mieux performé que le champion en titre à chaque course de cette période. Le décompte des points de ces sept Grands Prix parle de lui-même : 47 points pour Quartararo, 136 pour Bagnaia.

70 ans d’histoire se dresse sur la route du titre de Pecco Bagnaia

Vu comme ça, il n’y a pas débat, mais il y a aussi le poids de l’histoire… Le site motorsport-magazin rappelle ainsi qu’en 70 ans d’histoire en Grand Prix, jamais un pilote n’a été titré en regrettant cinq abandons dans son parcours. Le curseur fatidique est bloqué à 4 depuis le titre de Wayne Rainey en 1992. L’Américain est en effet arrivé à ses fins malgré ses abandons à Suzuka, Mugello et Hockenheim, et son forfait pour blessure à Assen. Il y avait à l’époque un calendrier à 13 échéances ce qui correspond à un quota de 30,77 % de nombres nuls. Si Bagnaia termine la saison avec cinq DNF, cela ne correspondrait qu’à 25% avec 20 courses.

Reste que le Piémontais reste fragile. Pendant ce temps, Aleix Espargaró a terminé toutes les 17 courses disputées jusqu’à présent cette saison, ne ratant que des points au Motegi après que son équipe Aprilia l’ait envoyé dans le tour de chauffe avec le mode économie de carburant activé. Fabio Quartararo a honoré 15 arrivées sur 17 possibles. Il a chuté à Assen et Aragon et n’a pas réussi à terminer dans les points le week-end dernier en Thaïlande. Le titre se jouera aussi sur ces chiffres…