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Petit à petit, la crise du coronavirus perd de plus en plus de sa dimension sanitaire pour prendre un volume conséquent en matière économique et sociale. La faute à un confinement planétaire touchant à la fois l’ensemble des pays qui ont fermé leurs frontières et la population qui doit rester dans ses foyers. Une asphyxie pour le commerce et les constructeurs de motos qui commencent à manquer d’air. Tout ceci ramené au simple MotoGP fait que les Grands Prix ont raison de s’inquiéter. Il faut donc compter ses sous pour faire face à la tempête qui commence déjà à souffler. Le salaire des pilotes est une question brûlante, d’autant plus chez KTM qu’elle se pose dès maintenant…

De Carmelo Ezpeleta à Hervé Poncharal, tout le monde dans le paddock s’accorde pour dire que tout devra être renégocié en MotoGP. La conjoncture a été chamboulée et les conditions qui ont amené à des accords ne sont plus réunies. Mais pour avoir une idée claire des nouvelles, il faudra passer cette étape difficile qu’est 2020. Si l’on peut encore y courir, le choc sera relativement amorti pour les années suivantes. Sinon…

Chez KTM, cependant, on n’attendra pas 2021 pour parler du salaire des pilotes. Ce thème est déjà à l’ordre du jour, et pour une raison bien simple rappelée par le directeur de la compétition Pit Beirer : « nous avons des clauses dans les contrats selon lesquelles le travail doit être effectué avant d’avoir droit à l’argent », a-t-il expliqué dans un entretien avec Günther Wiesinger sur Speedweek.com. « Lorsque les choses deviennent difficiles, vous pouvez payer les frais de ce que les athlètes ont vraiment fait. »

Pour être clair, les contrats des pilotes prévoient que le montant convenu sera réduit si le service n’est pas entièrement exécuté, c’est-à-dire si tous les tests ou compétitions prévus n’ont pas été exécutés… « Tout le monde doit contribuer quelque chose afin que nous puissions économiser de l’argent au cours des mois d’avril, mai et juin. Parce que nous devons encore avoir un budget disponible si nous pouvons terminer huit, dix ou onze courses à l’automne. »

 

 

 

Le Groupe KTM ne compte pas moins de 58 pilotes d’usine et 460 équipes sous contrat pour les marques KTM, Husqvarna et GasGas, dans toutes les disciplines imaginables de Moto3, Moto2, MotoGP à la Coupe du Monde Cross, Coupe du Monde Supercross, Enduro Sport et Rallye comme le Dakar. Il va donc y avoir du boulot pour les RH !

Mais au-delà du cas de ses pilotes, Pit Beirer rappelle la gravité de la situation générale : « nous ne pouvons pas nous permettre d’être arrêtés pendant plusieurs mois. L’arrêt consiste à freiner la propagation du virus. Mais maintenant, nous devons bientôt recommencer le cycle économique. Il n’y a aucun moyen de contourner cela. Le secteur manufacturier, qui compte un grand nombre d’emplois, doit redémarrer. Vous devez refaire de belles choses et des produits dont certaines personnes ont besoin. Et ceux qui ont du travail peuvent se permettre ces produits. Sinon, les gens perdent leur emploi et ne pourront bientôt plus payer leur loyer. C’est ainsi que se déroule le cycle économique normal. »

On rappellera que le team Tech3 est l’équipe satellite de KTM en Grand Prix, un engagement en MotoGP et en Moto3. L’aventure des Autrichiens est aussi largement soutenue par les fonds de leur compatriote Red Bull.

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