En attendant que Suzuki daigne enfin expliquer les raisons qui l’ont amené à se retirer du MotoGP à la fin de cette année, faisant ainsi fi d’un contrat signé par lequel la marque assurait le promoteur Dorna de sa présence jusqu’en 2026, le paddock se demande comment on a pu en arriver là, sans se rendre compte de rien. Car il y aurait eu un défaut de vigilance de la part des acteurs qui ne s’étaient pas résignés à l’impensable. C’est du moins ce qu’avance celui qui est en immersion complète dans le milieu depuis des décennies : Carlo Pernat.
Rien n’arrive par hasard dans la vie comme en MotoGP et le paddock des Grands Prix cherche donc à comprendre comment il a pu se faire ainsi surprendre par la retraite promise de Suzuki à la fin de cette année. Alors que la marque n’a toujours rien validé officiellement, on en est déjà au retour d‘expérience parmi les acteurs qui n’ont rien vu venir. Une réflexion que mène notamment un Carlo Pernat qui se rend compte à présent qu’il y avait des éléments précurseurs qui sont passés sous le radar…
Il dit ainsi sur Moto.it : « ils ont proposé un contrat d’un an aux managers pour remplacer Brivio : peut-être qu’ils avaient une idée de ce qui se passait ». Et il développe : « il y a sûrement de grandes raisons derrière ce choix : je ne pense pas que ce soit juste une question économique, il y a plus. Et je crois que l’absence de manager entre Davide Brivio et Livio Suppo a créé un vide décisif sur les décisions pour le département course. Et ce n’est peut-être même pas un hasard s’ils n’ont pas immédiatement remplacé Brivio : cela suggère qu’ils avaient déjà quelque chose en tête ».
Le retrait de Suzuki n’arrange pas les affaires d’Alex Rins, ni celles de Viñales et d’Oliveira
L’impact de ces deux motos en moins, d’usine qui plus est, est aussi violent sur le marché des transferts : « il n’y a pas de places, si vous allez négocier, les constructeurs seront en position de force » révèle l’Italien, qui interpelle de fait sur les grands noms qui n’ont pas encore signé. Par exemple chez Yamaha… Mais pas seulement !
Voici les pronostics de Carlo Pernat : « il est très probable que Mir ira chez Honda. Il y a l’inconnu de l’endroit où Rins ira. Cela pourrait se terminer à Aprilia, car je ne pense pas que Viñales sera confirmé : son manager l’a offert à tout le monde jusqu’à la semaine dernière. Oliveira, qui est liée à KTM jusqu’à fin mai est également dans la balance. Nous tenons pour acquis que Quartararo restera chez Yamaha ». Ouf, c’est au moins ça…