Claudio Domenicali célèbre pour sa marque Ducati un moment historique dans le monde de la compétition moto avec sa 100e victoire en MotoGP, obtenue lors du Grand Prix d’Émilie-Romagne à Misano. Ce triomphe témoigne de la domination actuelle de la marque émilienne, qui s’est également assurée le titre des constructeurs pour la saison 2024. Un accomplissement qui souligne l’efficacité de l’organisation, des ingénieurs et des pilotes de Ducati, et qui place la marque italienne au sommet du MotoGP. Cependant, ce ciel rouge n’a pas été sans un gros nuage noir dimanche dernier, et le grand patron l’a signalé.
La course de Misano 2 a offert un spectacle riche en émotions. Pecco Bagnaia, malgré un excellent début de week-end avec une victoire lors de la course sprint, a vu sa performance compromise par une chute au 21e tour alors qu’il luttait pour la victoire. De son côté, Jorge Martin semblait en route pour un nouveau triomphe avant d’être surpris par Enea Bastianini dans le dernier tour avec un dépassement controversé. Malgré cette fin de course tumultueuse, Ducati a monopolisé les cinq premières positions avec ses Desmosedici, démontrant ainsi sa supériorité actuelle.
Claudio Domenicali, PDG de Ducati Motor Holding, a partagé son ressenti après la course : « un après-midi doux-amer, nous aurions préféré voir cette course avec Pecco se battre jusqu’au bout. Mais sa moto n’a pas bien fonctionné dès le départ, puis il a récupéré mais il y a eu cette erreur. D’un autre côté, ce sont des courses, lui et Jorge sont très forts en ce moment, mais je dois dire qu’Enea a fait une course incroyable. Pecco, Jorge, Enea et Marc sont ceux qui se battent pour la victoire et ils sont tous sur Ducati. »
Ducati domine actuellement le championnat avec quatre de ses pilotes en tête du classement général, mais Domenicali reste prudent quant à l’avenir. Il reconnaît que la concurrence, bien qu’à la traîne pour l’instant, ne tardera pas à se renforcer. KTM et Aprilia montrent des progrès constants, tandis que Honda et Yamaha, malgré des difficultés actuelles, n’ont pas dit leur dernier mot. Domenicali a ainsi souligné l’importance pour Ducati de continuer à innover et à progresser pour maintenir sa position de leader.
Claudio Domenicali : « nous vivons une période que je ne pense pas pouvoir être stable dans le temps car les changements de pilotes l’année prochaine feront la différence »
« Les autres travaillent dur, nous vivons une période que je ne pense pas pouvoir être stable dans le temps. Nous continuons à travailler et nous essaierons de prolonger ce moment autant que possible », a-t-il déclaré. « Il est certain que les changements de pilotes l’année prochaine feront la différence, nous avons une super équipe… nous verrons. »
En regardant vers l’avenir, Ducati est bien conscient que l’arrivée de nouveaux pilotes chez leurs rivaux pourrait modifier l’équilibre des forces. L’efficacité de la Ducati est indéniable, mais Domenicali reconnaît que les performances des pilotes joueront également un rôle clé.
« Je respecte tous les concurrents, les Japonais ont une histoire très forte et travaillent très dur. Ce ne sera qu’une question de temps avant leur retour. Les deux Européens font preuve d’une belle efficacité. En MotoGP, il est très difficile de rester au sommet, mais ils investissent et l’année prochaine, ils se renforceront tous les deux en termes de pilotes », a précisé Domenicali. « Nous verrons les résultats, la différence de performance que fait la moto… et nous continuons à travailler dur pour la maintenir. »
Ce succès historique à Misano est un moment de fierté pour Ducati, mais l’équipe et le grand patron Claudio Domenicali savent qu’il ne faut pas se reposer sur ses lauriers. La concurrence est en éveil et se prépare à revenir en force. Le travail continu de Ducati pour rester au sommet du MotoGP sera crucial pour défendre cette suprématie face à des rivaux toujours plus déterminés. La suite de la saison et les mouvements de pilotes à venir détermineront si Ducati pourra conserver sa couronne ou si un autre constructeur viendra perturber cette domination italienne.
