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Carmelo Ezpeleta tient le cap dans la tempête qu’impose à ses troupes et à son MotoGP le versatile coronavirus. Ce dernier est comme le furet de la chanson : il est passé par ici, il repassera par là et il est bien caché. Du coup, comment gérer ? Avec conviction et détermination. Mais le paddock pense aussi à ses impératifs, notamment logistiques, et il a son avis sur l’actualité… Qui fissure à l’esprit de cohésion avec Dorna.

Carmelo Ezpeleta n’a pas un rôle facile en ce moment. Le patron de Dorna, promoteur des Grands Prix et donc du MotoGP doit s’adapter en temps réel aux dispositions gouvernementales prises contre l’épidémie de coronavirus qui frappe la planète. Un domaine où la vérité du jour peut être le mensonge du lendemain. Pendant ce temps, ce chapiteau et ses acteurs attendent les consignes pour connaître leur destination, sachant que le Qatar a été biffé du carnet de bal où l’on a reporté la Thaïlande. Dans cette ambiance, le nouveau monde avec son site texan d’Austin apparaît comme la terre promise pour une saison enfin lancée. Mais là aussi, il y a des doutes…

Carmelo Ezpeleta a fixé comme étape de départ du championnat MotoGP le tracé qui réussit tant à Marc Márquez, année dernière exceptée. Une annonce qui a laissé dubitatif certains protagonistes d’un paddock qui rappelle ses impératifs logistiques les obligeant à des contraintes de délai d’acheminement qui ne sont pas ductiles… Pour être clair, la semaine prochaine, il faudra décider où le matériel sera expédié pour le prochain Grand Prix : à Austin, Las Termas ou Jerez.

« Pour le moment, il est très difficile d’évaluer si le Grand Prix des Amériques peut avoir lieu », annonce carrément Paolo Ciabatti. « Personne ne peut prédire ce qui se passera aux États-Unis. Nous devons être prêts à voyager au Texas. Mais nous ne pourrons certainement pas planifier cela dans deux semaines. »

 

 

 

« L’Argentine a l’air très en sécurité. Mais nous ne pouvons pas contrôler cela. Là aussi, nous devons attendre. Parce que tout semblait sous contrôle en Italie avant le test du Qatar. Quand nous sommes revenus après cinq jours, la situation était complètement différente. Malheureusement, ces virus n’ont pas de frontières nationales. Personne ne sait comment et où ils se répandront à l’avenir », explique le directeur sportif de Ducati.

Côté pilote, Pol Espargaró commente ainsi sur l’échéance d’Austin : « Dorna y travaille dur, je suppose, mais je ne suis pas l’un des plus positifs à cet égard, car les États-Unis sont beaucoup plus stricts que le Qatar et la Thaïlande en termes de mesures de précaution. Beaucoup de choses devront changer à l’échelle mondiale avant, qu’un jour ou l’autre, nous arrêtions de parler de coronavirus et partions en Amérique en entrant en tant qu’Italien et Japonais comme si de rien n’était. On verra car finalement ça dépend des événements. J’espère que les choses changeront et que nous pourrons commencer la saison à Austin. »

Après la découverte du premier décès par le coronavirus dans le pays, les États-Unis ont déconseillé de se rendre dans les régions touchées en Italie et en Corée du Sud. Depuis que les USA ont émis un avertissement de voyage de niveau 4 pour la Lombardie et la Vénétie et de niveau 3 pour le reste de l’Italie, un resserrement supplémentaire des contrôles est à prévoir, également lors de l’entrée en Italie. Le vice-président Mike Pence a déjà annoncé que 100% des passagers des vols directs en provenance d’Italie et de Corée du Sud subiront un test de dépistage du coronavirus à leur arrivée aux États-Unis.