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C’est celui que l’on n’attendait pas en cette fin de campagne. Il s’agit d’Alex Marquez qui vient de prendre deux places de second lors des deux derniers Grands Prix au guidon d’une Honda qu’il subissait littéralement depuis le début de ce qui est aussi sa première saison en MotoGP. Ce faisant, il prend des points importants aux quatre candidats au titre qui en ont bien besoin, puisque réunis en 15 unités. Mais comment la chrysalide Alex est-elle devenue papillon Marquez ? La réponse nous vient du cocon même…

Pour connaître les secrets d’un pilote, il y a rarement meilleure source que son chef mécanicien. C’est aussi pourquoi il est très peu prolixe sur le sujet. Mais chez Repsol Honda, la révélation d’Alex Marquez est vécue si formidablement qu’elle en délie les langues. Sur l’embellie du rookie de bonne famille, Ramon Aurin, son chef d’équipe, explique dans une interview à ‘Motorsport-Total.com‘ : « Alex a un style de pilotage différent de Marc, et Honda essaie de s’adapter autant que possible. Alex avait besoin d’une configuration et de quelques pièces que Honda pouvait heureusement lui donner ».

La dernière phrase laisse songeur, mais le résultat est là. Il y a aussi eu la méthode, en plus de la technique : « lorsqu’un pilote arrive dans une nouvelle catégorie, il a besoin d’un processus d’adaptation » rappelle Aurin. « Certains s’adaptent plus vite que d’autres. Dans le cas d’Alex, je dirais qu’il a fait étape par étape jusqu’à présent, mais toujours en progressant. Personne ne s’attendait probablement à ce qu’il y parvienne aussi rapidement », explique le chef mécanicien.

« Il utilise un set-up différent depuis Misano »

Cependant, il met en garde contre le nouveau danger qui guette à présent son pilote : l’attente systématique de gros résultats… « Je ne veux pas diminuer les performances d’Alex, mais nous pourrions arriver à Valence et avoir un peu plus de mal à nouveau parce que la piste est différente et ne convient pas si bien à son style de pilotage. Pour le moment, il n’a pas gagné de course, et il faut avancer lentement », souligne-t-il.

L’approche reste donc la même : « a-t-il fait une belle course à Alcaniz ? Je serai le premier à le dire, mais nous devons le faire étape par étape. Nous ne voulons pas tirer de missiles et risquer qu’ils nous retombent plus tard dessus ».

Sur cette situation, son équipier Stefan Bradl ajoute le facteur temps, c’est-à-dire le moment où la situation a commencé à tourner favorablement pour Alex Marquez : « il utilise un set-up différent depuis Misano. A partir de là, il s’est amélioré pas à pas. Parfois, il a fait deux pas en avant, parfois un en arrière. En tout cas, il comprend très bien la moto pour le moment. Cela l’a rendu très compétitif en Aragon. Il a fait une très belle course », analyse l’Allemand.

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