Marc Márquez est décidément l’homme de tous les superlatifs. Comment ne pas s’esbaudir une fois encore sur les performances ahurissantes de l’inoxydable pilote espagnol dans l’arène du MotoGP ?
Car enfin, après ces trois années de purgatoire à se remettre d’une blessure qui semblait l’avoir définitivement terrassé, Marc remonte sur une Honda revêche, que personne ne sait faire fonctionner mieux que lui, pour mieux assommer la concurrence.
Jugez plutôt : Dès la première manche de la saison à Portimão, à l’occasion de la première course Sprint, Marc monte sur le podium et de très belle façon !
Le lendemain, victime de ses travers, il torpille le héros local et se blesse. Cela mettra un terme à son fulgurant début de saison pour les trois manches suivantes.
Dès lors, son retour au Mans était plus qu’attendu, pour ne pas dire scruté.
À nouveau Marc fait parler la poudre quand les trois autres pilotes HONDA font pâle figure : La pole position lui échappe de quelques millièmes, il anime brillamment la course Sprint où il termine cinquième, et enfin il manque de peu la seconde place du podium dimanche en chutant sous la pression de Jorge Martín.
Deux enseignements :
Tout d’abord, que ferait HONDA sans Márquez aujourd’hui ? Même s’il ne faut pas oublier la magnifique victoire d’Álex Rins au COTA, difficile de ne pas reconnaître que la marque ne peut pas compter sur ses autres pilotes titulaires : Rins a chuté, tout comme Mir chez qui c’est de toutes façons devenu une habitude. Quant à Nakagami, il continue de faire de la figuration.
Seconde évidence : Seules cinq manches se sont tenues jusqu’à présent. Il en reste encore quinze ! L’Espagnol ne doit surtout pas être oublié dans la course au titre, il ne fait pas qu’assurer le spectacle.
Au tableau des classements, Marc Márquez figure en meilleure place que son champion du monde de coéquipier alors qu’il a manqué 3 sprints et quatre GP… C’est un bien joli taux de transformation dont nombre d’autres pilotes ne peuvent se targuer.
Davide Tardozzi lui-même dit qu’il ne faut jamais sous-estimer Marc Márquez. Il est vrai que l’animal n’abandonne jamais.
Et si l’avenir du pilote espagnol s’inscrivait en rouge prochainement ? Tout laisse à penser que ces aveux non feints d’admiration dénotent un intérêt certain pour ce qu’il apporterait potentiellement à la marque italienne dans le futur.
Avant même qu’il ne lui soit décerné, Marc Márquez est d’ores et déjà une légende vivante du MotoGP ! Mais qui pouvait se permettre d’en douter ?