Miguel Oliveira a terminé son Grand Prix de France avec les honneurs et il a pu revenir au box Tech3 avec le sentiment du devoir accompli. Autant de bonnes choses que son patron Hervé Poncharal a aussi décelé. Et pourtant, le Portugais a comme un goût d’inachevé. La faute en revient à Johann Zarco qui l’a surpris dans les dernières encablures. Le pilote KTM pensait alors finir quatrième. Et il s’est retrouvé sixième…
Parti douzième sur une piste mouillée avec sa KTM, Miguel Oliveira a franchi la ligne d’arrivée de la piste du Mans sixième. Pas mal, mais comme Pol Espargaró a terminé sa course troisième ce qui lui permet de prendre la tête du classement des pilotes de la marque autrichienne au classement général, il n’y a pas non plus de quoi sauter au plafond. Surtout qu’en vue du drapeau à damier, le Portugais s’imaginait plutôt quatrième…
Le vainqueur du Grand Prix de Styrie un peu plus tôt dans la saison explique : « j’avais prévu une manœuvre contre Dovi pour le dernier tour. Mais j’ai laissé la porte trop ouverte dans le dernier virage et Zarco est passé. J’avais bien divisé la course et j’étais resté calme. Le résultat aurait pu être meilleur, mais le plus important est que j’étais compétitif. C’était important après le tour zéro à Barcelone ».
La paix avec Bagnaia
Comme presque tous les pilotes, Oliveira avait opté pour les pneus soft avant et arrière de Michelin. « Il y avait encore quelques gouttes de pluie au milieu de la course, nous avons donc pu refroidir un peu les pneus », a déclaré le pilote KTM. « J’aurais dû choisir le pneu medium pour l’avant, c’était un gros avantage. Je pouvais à peine freiner et l’avant de la moto bougeait beaucoup. Cela m’a rendu la vie difficile ».
Au championnat du monde, Oliveira est neuvième au classement général avec 69 points après 9 courses sur 14 et ne compte donc que quatre points de moins que Pol Espargaró (8e) en tant que meilleur du quatuor KTM.
Au fait, durant ce Grand Prix de France, il y a eu un pic de tension entre Miguel Oliveira et Pecco Bagnaia suite à une mésentente en Q2. Le Portugais l’avait mauvaise, mais il tient à préciser que le calumet de la paix a été fumé avec son rival italien : « il est venu me voir immédiatement et s’est excusé« , rapporte Oliveira qui avait alors fustigé un comportement d’enfant de la part de son rival. « C’était un gentil geste de sa part parce qu’il a réalisé que son comportement n’était pas le meilleur. Je lui ai dit ce que j’avais à dire. »
« C’est un gars sympa et un très bon pilote. Dans le feu de l’action, vous faites parfois des choses folles. Nous sommes des être humains. Il s’est excusé. C’était un geste plus important que celui qu’il avait fait sur la piste auparavant. »
MotoGP Le Mans France J3 : classement
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