Au Grand Prix de France comme durant tout le début de cette saison MotoGP 2024, Johann Zarco a travaillé avec abnégation en tentant de tirer le meilleur d’une Honda RC 213 V moins performante que ses concurrentes.
20e à l’issue de la Practice, le pilote LCR se qualifiait finalement 15e avant de terminer 13e du Sprint et 12e du Grand Prix.
Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles en français sans la moindre mise en forme.
Johann Zarco :
« Alors, le petit step de quelques dixièmes que je souhaitais
avoir en rythme, je n’ai pas
réussi à l’avoir, peut-être même un petit step en dessous, et ça a
été difficile. Mir était bien concentré
et plutôt bien parti. J’ai été
prudent en début de course mais j’avais pas le feeling sur la moto
pour tenter d’attaquer. J’ai glissé plusieurs fois.
Du coup, je sentais que ça accrochait un
peu moins qu’hier et du coup ça allait être dur de faire ce rythme
dans les petits 32 et même un petit peu en dessous. Du coup, j’ai
essayé de tenir et je me suis dit « peut être avec moins
d’essence, j’arriverai à remonter ensuite » et j’ai
essayé de me placer mieux sur la moto. Mais là, la moto est restée
à peu près la même tout le long de la course. Du coup, en fait,
course plutôt difficile, longue, mais satisfait de rester concentré, de voir le drapeau à damier,
parce que c’est presque le premier des objectifs et à chaque fois
j’ai trop les boules quand je ne peux pas terminer un dimanche.
Petite récompense de quelques points, on on les prend.
Merci au public parce que c’est beau !
Finalement, j’étais en train déjà de débriefer avec les ingénieurs,
et là je leur ai dit « laissez-moi juste quelques minutes,
je vais voir le public, j’envoie une paire de bottes ».
Bon, il y a eu quelques bagarres dans les tribunes pour la botte
(rires), et un peu les sliders. Et du coup ça m’a permis de prendre
une bonne énergie et de revenir terminer le briefing. On sait
qu’on manque vraiment de quelque chose, et mercredi je serai
au Mugello pour encore essayer de nouvelles choses et voir si on
arrive à à trouver la bonne
voie. »
Globalement Johann, tu es satisfait de ton weekend
?
Quand j’essaie de séparer la
perf de la moto de ma perf personnelle, je suis plutôt content
parce que je me suis senti assez bien, plutôt vaillant, combattant,
et ça c’était sympa parce qu’en fait la pire des courses jusqu’à
présent cette année, ça a été Austin. Et voilà, pour moi, même si ce n’est qu’un Grand Prix où je
n’ai pas réussi à bien faire et je n’ai même pas pu terminer la
course à cause d’un petit problème mécanique, eh bien en fait après
je tire la sonnette d’alarme et je me dis « ça, ça ne doit
pas arriver ! ». Et depuis, les réactions sont plutôt
bonnes dans le week-end, et moi sur ce week-end, ça a été plutôt
bon aussi. On se sent un peu plus proche, du coup ça permet de se
sentir compétitif et on essaie de se motiver avec ça, parce que
sinon c’est compliqué à gérer le fait d’être en retrait comme ça.
Mais j’y crois, parce qu’il y a eu, je répète, tellement de
changements qu’il faut se dire que ça peut prendre un peu de temps,
mais ça peut fonctionner, parce que c’est loin sans être loin. Et
j’espère que pendant l’année au moins, on fera un pas en avant pour
mieux avancer encore sur
l’avenir. »
Tu parles des tests au Mugello, tu sais ce que vous
allez tester ?
« Non je ne sais pas parce
que j’ai pas envie de savoir. J’ai pas besoin, ça me change pas la
vie de savoir maintenant qu’est ce que je faire mercredi. Moi, mon
job de pilote, c’est vraiment être concentré, me donner à fond sur
la moto et pouvoir toujours bien cerner si « OK la moto
elle demande ça », et « comment moi je peux
répondre ? », « est ce que je donne la bonne énergie sur
la moto ? ». Du coup, on me donnera le programme peut
être mardi soir ou même même mercredi
matin. »
Les conditions de piste par rapport à hier, ça a été
mieux ou moins bien pour toi ?
« Je ne sais pas comment
était le rythme des des premiers pilotes, mais
du coup un tout petit peu moins vite
quand même qu’hier. Je pense que le vent qui a tourné, ça nous a
pas mal changé les repères. On arrive vite à s’adapter mais je
pense que ça, du coup on allait un peu moins vite parce qu’en fait
tout le premier secteur est un peu plus difficile avec le vent qui
pousse comme ça, pour tous les premiers virages, la première
chicane, la Chapelle. Alors que ça aide au Chemin aux bœufs. Mais
je crois que dans le compromis on s’adapte, mais du coup en termes
de rythme ça ne permettait pas d’aller très vite. Enfin très vite,
aussi vite qu’hier. Mais après c’était agréable parce qu’il ne
faisait pas chaud, mais suffisamment chaud pour faire bien
fonctionner ce pneu dur avant. Du coup non, les conditions étaient
quand même très bonnes. »
Toi qui viens du Sud de la France, il y a beaucoup de
Français au Grand Prix de Catalogne, un peu comme ici. C’est un
boost, un extra ?
« Moi, j’ai toujours aimé
Barcelone, même plus que Le Mans. J’ai eu des victoires à
Barcelone. Et ouais, en fait le sud de la France attend Barcelone
pour kiffer le Grand Prix. Même la ville de Barcelone est sympa, et
moi content d’y aller, et ça fait encore plus le Grand Prix à la
maison, maintenant que je vis en Andorre. Du coup, j’ai juste à
descendre. En fait, je n’ai jamais eu un Grand Prix à deux heures
de la maison, et ça, ça va être sympa: juste en roue libre,
descendre de la montagne (rires).
Classement du Grand Prix de France MotoGP 2024 :
Crédit classement : MotoGP.com