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En ce dimanche 11 octobre, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis Le Mans au terme du Grand Prix de France.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si la première partie est traduite de l’anglais (vouvoiement).


Johann Zarco : « Donc, P5, heureux, une bonne course ! J’ai beaucoup peiné avec le pneu arrière médium car, quand c’était mouillé, je ne pouvais vraiment pas incliner la moto donc je perdais beaucoup de temps. J’ai perdu l’arrière à de nombreuses reprises durant la course, mais le choix de ce pneu arrière était dû au fait que je savais que ça allait sécher. Mais je m’attendais à ce que cela sèche plus tôt durant la course, et dans ce cas, j’aurais vraiment eu des chances de gagner. Quand nous avons débuté la course, j’ai perdu des positions mais je ne me suis pas inquiété car, comme je l’ai dit, je savais que je pourrai remonter quand ce serait sec. Mais il s’est remis à pleuvoir durant la course, après six ou sept tours. Il n’y avait pas beaucoup de pluie, mais juste suffisamment pour que ça ne sèche pas. Et mon rythme était donc comme celui des autres. »
« Après cela, j’ai commencé à être plus rapide et c’était amusant d’être aussi vite et de rattraper les gars. Puis, à la fin, ce groupe qui se battait presque pour le podium était une bonne motivation mais il ne restait pas assez de tours pour penser au podium. Mais clairement, dans le dernier tour, j’ai dépassé Miguel qui était en train de se battre avec Dovizioso. Je pensais qu’il pouvait peut-être doubler Dovi mais il n’a pas trouvé l’endroit. Moi, j’ai pu le doubler dans l’avant-dernier virage. Au final, premier pilote indépendant est une bonne place pour le Grand Prix de France, alors que les trois dernières courses ont été un peu difficiles pour moi le dimanche. Je n’y ai pas obtenu de bons résultats et c’est pourquoi il y a de nombreuses raisons pour être heureux, entre vendredi, samedi et dimanche. Voyons ce qui se passera en Aragón. »

Pensez-vous qu’avec deux tours de plus vous seriez monté sur le podium ? Et pourquoi ce choix de pneus médium ?

« J’avais deux options. Clairement, avec deux tours de plus, j’aurais pu attraper le podium, mais aussi, si j’étais parti avec le pneu (arrière) tendre, je n’aurais peut-être pas perdu autant de temps en début de course et j’aurais également pu me battre pour le podium, ou peut-être même pour la victoire. Mais avec des « si », on peut refaire le monde, donc c’est bon comme ça et ça fait une expérience de plus qui est bonne à prendre. »

Vous attendiez-vous à rétrograder à la 14e place, et comment avez-vous vécu votre remontée jusqu’à la 5e ?

« Comme je l’ai dit, j’ai perdu des positions mais quand j’étais 14e je m’attendais alors à commencer à remonter les autres gars. Mais cela m’a pris longtemps pour avoir un meilleur feeling, donc j’ai perdu trop de temps, un peu avant la mi-course. À ce moment de la course, je n’étais pas en mesure d’aller plus vite et je devais attendre. Puis, peu à peu, je suis devenu plus rapide. Mais clairement, quand j’étais 14e, je connaissais les conditions et je savais que je pouvais remonter, donc j’étais également concentré pour ne pas commettre d’erreur. Puis, quand j’ai trouvé un meilleur feeling, je me suis vraiment amusé. »

À quel point c’était plaisant de revoir des fans français aujourd’hui ?

« C’était bon ! Avec 5 000 personnes, je m’attendais à voir des tribunes vides, mais ils étaient tous au même endroit et c’était suffisant pour faire du bruit. Vraiment, sur la grille de départ, c’était vraiment une belle sensation de les entendre crier. Et c’était bien aussi, à la fin de la course, de pouvoir saluer tout le monde, et je suis impatient de revoir du public car les courses sont plus belles comme ça. »

Vous avez terminé proche de Dovizioso. Ducati avait-il envisagé ce cas et donné des consignes ?

« Non, non, ils ne m’ont donné aucune consigne et ne m’ont rien dit sur ce que je devais faire ou pas. Mais clairement, je pense que cela aurait été stressant de doubler Dovi, et je suis donc heureux comme ça (rires). Donc j’ai seulement doublé Miguel Oliveira et je suis resté derrière Dovi. »

Si on te dit que ce top 5 a la valeur d’un podium, que réponds-tu ?

« Non ! Non, parce qu’un podium reste un podium, et une victoire, une victoire. Clairement, c’est une belle cinquième place, mais il faut la prendre comme une cinquième place. Dans tous les cas, terminer aussi fort une course à partir des huit derniers tours a bien marqué les esprits, donc c’est plutôt cool. »

Tu as échangé un peu avec Dall’Igna, à la fin de la course ?

« Oui, déjà. J’ai vraiment décidé d’avoir le pneu médium à l’avant et à l’arrière. À l’avant, ça a très bien fonctionné, mais à l’arrière…
En voyant juste une image avec un petit peu de pluie, c’était sûr que ça allait sécher, et donc je ne m’attendais pas à ce qu’il se remette à pleuvoir pendant la course. Mais il m’a dit « ne t’inquiète pas. Ça t’a fait de l’expérience et ça reste une belle course, donc emmagasine ça, et ça va te servir ». »

Si c’était à refaire, tu repartirais avec quel pneu arrière ?

« Je prendrais le soft, pour vraiment perdre moins de temps au début ! Là, je pensais que ça allait très vite sécher et que j’aurais même peut-être un avantage avec les deux médiums, voire même qu’il faudrait peut-être rentrer au box pour terminer en slicks. Mais ça n’a pas été le cas. »

Classement du Grand Prix de France MotoGP :

Crédit photo et classement : MotoGP.com

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