MotoGP Le Mans France J3 Débriefing Johann Zarco (Ducati/3) : « On sent qu’il n’y a pas de rivalité avec Fabio. Et ça, c’est beau ! », etc. (Intégralité)

Après la brève conférence de presse finale du Grand Prix de France MotoGP au Mans, Johann Zarco a pris du temps pour faire une synthèse de son weekend dans la Sarthe et répondre aux questions de la presse française.

Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles sans la moindre mise en forme.

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Johann Zarco : « Eh bien c’est bon, ça fait du bien. Un beau podium ! Comme j’ai dit, t’as un rendez-vous important, d’une part Grand Prix de France, d’une autre part ce 1 000è Grand Prix. ça fait finalement depuis le mois d’avril qu’on en parle, depuis la conférence de presse sur le bateau mouche à Paris. Du coup, avoir été présent sur ce rendez-vous, plus que présent puisque le podium c’est une super récompense, et bien, heureux ! Ça fait énormément de bien. Un beau soulagement parce que j’essaie à chaque fois de faire le max, et même en faisant le max c’est pas tout le temps le podium. Du coup, quand il y a le podium, ça fait du bien ! De beaux progrès quand même pendant ce week-end, même depuis quelques weekends: la vitesse, le rythme augmente en course, je suis de plus en plus proche de ce groupe pour le podium, et là,, du coup j’ai pu bénéficier aussi de quelques erreurs de certains pilotes. Du coup, ça a été tout qui s’est bien goupillé, parce que le début de la course justement, ça, tout s’est pas mis bien en ligne alors que le départ avait été bon. Du coup, voilà, il faut des points positifs, des fois un peu négatifs, mais on s’accroche et il y a quelque chose de bon qui arrive. Du coup très content. On commence avec un bon technicien à travailler un peu plus sur des détails. Du coup, ça veut dire qu’on a notre base de la moto et que je peux maintenant peut-être commencer à prendre encore plus confiance sur la moto, puisque on ne fera plutôt que des ajustements. On ne sera pas à chercher un équilibre de la moto, et ça, ça peut me permettre de  continuer de grandir et de bien préparer les autres Grands Prix. On voit qu’il faut être très rapide dès le vendredi pour en fait mieux réussir la qualification. C’est vrai qu’en qualif, il semble qu’il me manque un peu de vitesse, sans doute par un manque de prise de risque par rapport à d’autres adversaires. Et pour ici, ça m’a un petit peu coûté parce que les 2 premières lignes sont importantes. Quand on part de la 3e ligne, selon les circuits, les premiers virages sont chauds, mais je suis content quand même dans ma gestion de ma moto. J’arrive à bien contrôler ça, à pouvoir éviter certains pilotes ou à pouvoir sentir qu’il va se passer quelque chose. Du coup, j’opte des fois un peu plus pour la prudence, mais ça sert, parce que j’ai confiance après, au niveau du rythme, je vais pouvoir raccrocher. Voilà, tout s’est bien passé finalement, entre la Sprint trace et le podium, ça fait 20 points de pris pour ce week-end, et ça c’est très bon parce que j’étais quand même déçu de rater les 11 points de Jerez. »

 Tu as encore fait une remontée, du coup, tu te dis « je suis toujours dans le coup «, même quand tu es loin ? 
« Ouais, surtout ici : Avec la Sprint race, j’ai vu qu’il y avait possibilité de faire un rythme en dessous de 32, et ce matin au warmup j’ai une meilleure sensation sur la moto. Après, là, j’avoue avoir été tellement concentré sur ceux de devant que j’ai pas trop regardé mes chronos. Donc je ne sais pas trop comment j’ai tourné, mais c’était assez bon pour essayer de rejoindre ce groupe pour le podium. Encore pour le dépassement, j’avais un peu moins de marge que ce qu’a pu faire Jorge parce que la bagarre qu’il fait avec Marc sur la fin, quand même ils ont fait de beaux dépassements et leur rythme restait toujours bon ! Moi, je commençais à avoir un peu de difficultés et j’aurais voulu être un peu plus au contact. Mais le fait de remonter, oui, c’est signe qu’il y a de bonnes choses, mais il faut en fait pouvoir avoir encore un peu plus de vitesse pour se donner un peu plus de marge. »

 Sur le bon feeling que tu commences à avoir, c’est par rapport à ce que tu fais sur la moto, ou par rapport à ce que tu fais à la maison avec Romain et avec Grégory Mallet ?
« C’est une combinaison de tout ! C’est l’entraînement physique aussi, c’est toute la partie technique, c’est beaucoup la partie technique qu’on travaille sur les Grands Prix: un peu cette nouvelle approche, parce que ça fait 3 ans que je suis sur la Ducati. 4 ans, la 4e année, mais du coup, on a changé, de technicien, on essaie d’autres choses et là, si on peut stabiliser un peu certaines choses sur la moto, moi je vais pouvoir en fait commencer à prendre de la sensation et pas seulement penser à ce que je dois faire, mais simplement le faire, parce que ça, ça passe par de la sensation. »

Le soutien du public t’a impressionné ? 
« Ouais, c’est beau, vraiment ! À chaque levée de bras, le public se lève et je disais sur Canal tout à l’heure, pendant la parade, c’est bon parce qu’avec Fabio, on sent qu’on a tout le public et qu’il n’y a pas une rivalité entre Fabio et moi, même dans le public. On est vraiment d’une génération différente, il y en a pour tous ! Et presque, il faudrait qu’on fasse un t-shirt et des casquettes pour le Grand Prix de France avec le 5 et le 20, parce que je suis sûr que ça partirait super bien pour ceux qui ont envie de supporter les 2, parce qu’on sent qu’en fait il n’y a pas de rivalité. Et ça, c’est beau ! »

Un podium avec une telle foule, ça se savoure…
« Oui, beaucoup ! C’est un moment unique et il faut se dire que ce n’est pas tous les jours et ce n’est pas tout le temps dans la vie. J’ai eu de la chance de le vivre quand même quelquefois au Grand Prix de France, encore aujourd’hui, du coup, ouais, j’ai l’expérience et la maturité pour m’en rendre compte. Et oui j’en profite ! »

 

Résultats du Grand Prix de France MotoGP au Mans :

 Crédit classement : MotoGP.com