La direction de course n’a pas fini de faire jaser.
Alors qu’il a réalisé une course honnête achevée en quatrième
position après s’être élancé troisième, on retrouve un Luca Marini
particulièrement agacé à l’arrivée. En cause ; L’inconstance des
commissaires concernant l’application des pénalités, avec, en
filigrane, l’incident de Jerez entre Jack Miller et Pecco Bagnaia.
Selon Luca, c’est clair et net : Brad Binder l’a forcé hors des
limites de la piste, tout comme Marc Márquez a contraint Pecco
Bagnaia à s’élargir. Ce sujet va-t-il revenir sur le tapis à chaque
Grand Prix ? Éléments de réponse.
« Je suis vraiment en colère contre la direction de
course. Hier, nous avons eu une réunion et ils nous ont
expliqué que la manœuvre de Pecco sur Jack n’était pas correcte.
Aujourd’hui, Brad Binder m’a poussé hors de la piste et n’a rien
eu, tout comme Marc est rentré en collision avec
Bagnaia. C’est très étrange, il n’y a aucune cohérence
entre les décisions. » Tels étaient les mots de
Luca Marini ce samedi soir, relevés par le
toujours très bien renseigné site GPOne.
A well deserved 4th place in today's Sprint for @Luca_Marini_97, while @Marco12_B finishes 7th ✔️💪🏻 #FrenchGP #mooneyvr46racingteam #MotoGP #GP1000 #LM10 #MB72 #VR46 pic.twitter.com/OWleBysGjL
— Mooney VR46 Racing Team (@VR46RacingTeam) May 13, 2023
Il est vrai que d’un point de vue tout à fait objectif, il y a de
quoi pester car le contact de Márquez sur
Bagnaia était très similaire à celui de L’Italien
sur Jack Miller il y a deux semaines de cela,
c’est une vérité. C’est en partie là dessus que
repose l’argumentaire de Luca Marini, formulé de
façon très posé et intelligente, il faut le souligner.
Ne vous y trompez pas, le pilote Mooney VR46 Racing
Team ne critique pas le contact, mais la réaction à
celui-ci, ou la constance de la direction de course. « À
la fin de la réunion, j’ai demandé précisément si un contact –
comme Bagnaia sur Miller – allait être toujours pénalisé et on
m’a répondu que oui. Si Binder m’avait rendu la place,
j’aurais pu me battre pour la deuxième position. Je ne
critique pas Brad, il y a des contacts, c’est le sport qui
veut ça », ajoute-t-il. D’ailleurs, selon lui, la touchette en
question était « bien pire qu’à Jerez » car il s’est
retrouvé « après la ligne blanche, donc hors de la piste
».
Au-delà de l’incohérence, c’est le flou total entretenu autour de
la question qui énerve le plus Luca Marini : « Qu’ils
viennent au moins me l’expliquer, qu’ils me disent qu’ils
aiment Binder et qu’ils ne veulent pas pénaliser KTM, je
l’accepte. Mais je veux des explications ».
C’est exactement ce qui avait été soulevé par
Franco Morbidelli à Jerez, lui aussi pénalisé après
l’accident intervenu lors du Sprint.
Mais ça ne s’arrête pas là. S’il précise qu’il ne vise pas
exclusivement Brad Binder, il s’en sert d’exemple dans son
argumentaire. « Il y a toujours eu des dépassements sans
contacts. Il s’agit juste de bien doubler. Il y a beaucoup de
pilotes, désormais, qui viennent vers toi pour t’embêter, et parce
que dépasser sans te toucher est plus difficile que de dépasser
avec contact, ne font que comme ça. Faites comme
Binder : Mettez la moto en travers, appuyez-vous sur
l’adversaire comme sur la Playstation et prenez le virage
tranquillement ! Il l’a toujours fait mais
avant, les règles étaient différentes ».
Luca Marini était colère, mais sa rancœur, à défaut d’être
totalement fondée concernant le cas Brad Binder, est au moins
justifiée. Il est vrai que beaucoup se plaignent de la
direction de course et de ses décisions aléatoires. Qu’en
pensez-vous ? Dites-le nous en
commentaires !
Voici le classement du Sprint au Grand Prix de France MotoGP 2023 :
Crédit classement : Motogp.com
Photo de couverture : Michelin Motorsport