C’est un Jack Miller rayonnant qui sort en tête du peloton MotoGP en ce vendredi du Grand Prix de France. Une journée où il fallait avoir du courage et de l’instinct, d’abord sous la pluie, puis sur une piste froide s’asséchant, mais que les pilotes devaient affronter malgré tout avec des slicks pour tirer leur épingle du jeu. Et dans ces conditions, le téméraire Jack Miller est dans son élément…
Jack Miller s’est montré le patron chez Ducati en ce vendredi humide passé au Mans. Et pour cause, le voici en haut de la feuille des temps. L’Australien a montré tout son savoir dans des conditions qui lui avaient permis de décrocher son premier et à ce jour unique succès à Assen sur une Honda aux couleurs de Marc VDS : « je suis satisfait du comportement de la moto. Nous avions une bonne adhérence sur les trajectoires sèches et humides. Je ne peux pas me plaindre. Il était important que nous roulions sous la pluie le matin. Nous avons parcouru que quelques kilomètres sur des pistes humides depuis 2019. De ce point de vue, c’était une journée vraiment importante ».
Le pilote de 25 ans, intrépide, explique la recette du succès : « on ne peut pas vraiment faire grand-chose dans des conditions humides. Nous devons faire beaucoup de tours et nous l’avons fait. C’est aussi beaucoup plus froid que d’habitude ». Et pourtant, ses performances sont venues avec des pneus slick : « c’est important pour la Q2 car nous ne savons pas avec certitude si la FP3 sera sèche demain. Il est important de faire pression immédiatement ».
« J’espère que ce sera sec demain »
Certes mais comment fait-il ? « Il s’agit de trouver la température dans le pneu, puis ils fonctionnent beaucoup mieux. Je voulais aussi voir où cela fonctionnait, j’ai également mis beaucoup de stress sur la roue avant et sur la roue arrière. Quand j’ai eu les slicks, il a recommencé à pleuvoir, donc j’ai dû obtenir des temps au tour tout de suite. Il y avait encore des taches humides ».
« La confiance vient de l’avant et du fait que la moto reste sur la ligne. Si ce n’est pas le cas, c’est une catastrophe. Vous prenez souvent des lignes étranges, mais ce n’est pas grave dans de telles conditions. Au virage 4 ou 5, ce n’était qu’à moitié sec, donc j’ai mis beaucoup de pression sur le pneu pour qu’il fonctionne correctement. Si vous n’appliquez pas de pression, cela peut être encore plus dangereux car le pneu ne fonctionnera pas ».
Cependant, il confesse : « j’espère que ce sera sec demain ». Fabio Quartararo et Joan Mir, les deux premiers au championnat et hors du top 10 ce vendredi, sont certainement aussi du même avis…
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