En ce vendredi 9 octobre, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis Le Mans au terme de la première journée du Grand Prix de France.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si la première partie est traduite de l’anglais (vouvoiement).
Johann Zarco : « C’était une bonne journée.
C’était bien d’avoir la première séance d’essais sur le mouillé
pour apprendre la moto dans ces conditions et voir comment ça se
passait. Je suis heureux d’avoir pu attaquer un peu plus en fin de
session est terminer deuxième. La piste était délicate car il
n’était pas facile d’avoir beaucoup d’adhérence sur le mouillé et
c’était très glissant. Nous devions donc être prudents mais les
pneus fonctionnent très bien, ce qui est positif. »
« Puis dans l’après-midi, j’ai décidé de sortir à nouveau avec
les pneus pluie pour essayer d’être aussi rapide que possible en
quelques tours, juste au cas où il se mette à pleuvoir, car avec
les slicks c’était peut-être trop risqué à cause des patchs, et je
me sentais plus à l’aise avec les pneus pluie mêmes si la piste
était presque sèche. Puis il s’est arrêté de pleuvoir et ceux qui
avaient des slicks ont commencé à être plus rapides. Je suis donc
sorti avec les slicks et j’ai rencontré un petit problème technique
qui semble être un problème électronique sur la moto. J’ai pu
ramener la moto au box et le team a très bien travaillé, car la
deuxième moto était complètement réglée pour la pluie et nous
aurions dû faire de gros changements pour l’adapter aux conditions
sèches. Ils l’ont bien fait et durant les 30 dernières minutes, pas
à pas, le chrono s’est amélioré. Je pense que par chance je n’étais
pas très loin de Jack (Miller), ce qui m’a permis d’améliorer mon
chrono plus vite que si j’avais été seul. Je suis donc heureux de
faire partie du bon groupe, mais clairement, si demain c’est
complètement sec, nous devrons être en petit 32, et c’est encore un
pas de plus. La piste est plutôt petite avec cette moto, donc vous
devez vraiment vous sentir en pleine confiance pour aller plus
vite. »
Quand avez-vous appris que vous iriez chez Pramac ?
« Gigi Dall’Igna m’a téléphoné un jour avant l’annonce. Il m’a simplement dit que ce serait Pramac et m’a précisé que ce n’était pas à cause de la chute à Barcelone. Je lui ai répondu « ne t’inquiète pas Gigi, je suis très heureux d’être avec Pramac, et sincèrement, Pecco a fait un super travail lors des dernières courses, donc c’est logique ». Mais il était inquiet que je pense avoir perdu la place à cause de Barcelone. »
Après Barcelone, vous vous sentiez sans doute mal. Avez-vous parlé à Dovizioso ?
« Je suis allé voir Dovi et je lui ai parlé, car je me sentais mal et c’était triste. Mais il a également vu ce qui s’est passé et il m’a dit « comment dire ce qu’il faut faire à ce moment ? ». Ce que j’ai fait était normal mais cela a donné une chute. »
Francesco Bagnaia a un contrat de deux ans avec Ducati. Qu’en est-il pour vous ?
« Seulement un contrat d’un an. »
Un an, ou 1 +1 ?
« Oui, c’est 1 +1, mais au final c’est un an. »
Quel était le problème technique que vous avez rencontré ?
« Je ne sais toujours pas. Nous cherchons et je ne sais pas vraiment si c’est électronique, nous devons trouver, mais ce n’est pas un gros problème qui pourrait nous faire perdre un moteur. »
Le premier virage à droite est vraiment effrayant, même sur le sec. Qu’en est-il pour vous ?
« Nous prenons une marge car nous devons freiner. Parfois, avec une MotoGP, c’est plus difficile avant car vous devez vous incliner avec les gaz ouverts en grand, et à ce moment la moto peut beaucoup bouger. Mais quand vous commencez à freiner, finalement, vous êtes en quatrième vitesse et ce n’est pas super rapide. Vous devez être précis mais… Si vous devez prendre ce virage lors de la première course en début de saison, notre mental n’est peut-être pas prêt, mais maintenant, rouler à 300 km/h c’est comme rentrer à la maison. Rien de dérangeant. »
Quelle est la zone la plus effrayante du calendrier ?
« Cela n’est pas la plus effrayante. Comme ça, ça ne me vient pas à l’esprit laquelle peut l’être mais je pense qu’en Australie ou en Autriche il y a quelques endroits plus délicats. »
Avez-vous un plan demain pour la FP3 ?
« Cela dépendra des conditions. J’aimerais que cela soit mouillé, comme ça je serai déjà qualifié pour la Q2 et je pourrai encore améliorer mes capacités sur le mouillé. Des conditions humides seraient bien pour avoir moins de stress, mais si c’est sec, je pense que nous devrons rouler en 32 pour être compétitif. »
Une idée pour les pneus ?
« Avec ces basses températures, il n’y a pas d’autres options que de prendre soft et soft. Ce sont les meilleurs pneus que nous utilisons, mais parce que nous utilisons ces pneus durant tout le weekend, nous devons faire attention à la façon de les utiliser, même si la séance sur le mouillé de ce matin a été pour économiser des pneus. »
Qu’est ce ça fait d’être au Mans sans le public et les sollicitations que tu reçois habituellement ?
« Finalement, comme à chaque course en mode paddock, ça permet de bien rester dans sa concentration et son boulot. Et moins de sollicitations, ça fait vraiment comme si on allait à l’entraînement, et vu ma phase de progression, moi ça ne me déplaît pas. Mais clairement, je reçois des messages des fans qui aimeraient être là et je comprends leur envie. Espérons que ça, ça puisse évoluer pour l’année prochaine. »
Qu’est ce ça donne la Ducati au Mans ? Tu as du mal à la faire tourner ?
« Pour l’instant, c’est mieux que ce que je pensais. Franchement, la séance 2 a été bonne. »
Tu as vu qu’ils ont annulé ton tour le plus rapide ?
« Je viens tout juste de le voir, et je ne sais pas pourquoi. Je vais aller demander. J’ai peut-être amélioré sous drapeau jaune, car au raccordement tu as le droit d’aller sur les vibreurs. Donc il faudra que j’aille demander. Ils disent apparemment que ce serait dans le deuxième secteur. Je vais me renseigner pour le recalage. »
La Ducati a l’air de se comporter de manière saine. Au guidon, c’est pareil ?
« Oui, de toute façon c’est une question de confiance : Si tu prends la bonne confiance, la moto réagit tip top ! Le plus dur, c’est de trouver cette zone. Miller l’a bien, car il a plus d’expérience dessus. »
Est-ce que les conditions de piste t’ont parfaitement convenu aujourd’hui ?
« Quand c’est mouillé, ce n’est pas trop gênant. La piste glisse beaucoup et ça permet de travailler ses sensations sous la pluie. Et là, quand c’est sec, ce n’est pas vraiment sec, donc c’est quand même compliqué et c’est dur de savoir comment se lâcher. Je suis plutôt content de rester performant, mais quand la piste est complètement sèche et avec un peu plus de température, ça permet de risquer davantage car on sait que ça tient. »
Classement FP2 du Grand Prix de France MotoGP : il apparaît que, par rapport au classement ci-dessous, non seulement Johann Zarco a été déclassé, mai également Valentino Rossi et Álex Rins…
Crédit classement : MotoGP.com