S’il est une moto qui a particulièrement déçu lors du Grand Prix de France, c’est bien la Suzuki GSX-RR. Lors des quatre derniers rendez-vous, le nouvel opus d’Hamamatsu avait montré une grande dextérité à se jouer des virages avec un Álex Rins à son guidon qui trouvait là matière à compenser une santé moteur moins étincelante que celle de ses adversaires. Or, ce sont les courbes du tracé du Bugatti qui ont soumis à la torture la même moto qui n’avait plus d’argument à faire valoir pour se montrer sous son meilleur jour. Le plus étonnant est que le même mal s’était révélé il y a un an, sur une machine pourtant moins évoluée…
Un vrai casse-tête pour les hommes de Davide Brivio qui n’étaient pas mécontents de quitter une Sarthe aux airs de terre de malédiction. En espérant qu’ils venaient de vivre un simple incident de parcours qui sera effacé lors du prochain rendez-vous en Italie, sur le Mugello. Une approche qui est aussi celle d’Álex Rins, arrivé en France avec un point de retard comme dauphin de Marc Márquez pour en repartir avec un passif de 20 unités comme troisième au général…
Celui qui a fini dixième après une belle série de onze courses dans le top 6 a commenté : « j’ai commencé le Grand Prix de France très concentré et motivé, avec beaucoup d’espoirs, mais je me suis rendu compte que nous avions toujours les mêmes problèmes identifiés depuis les essais. On perdait beaucoup dans la première partie du virage; au moment de relâcher les freins. Dans ce moment-là, si je tentais une entrée avec plus de vitesse, je perdais le pneu avant ».
« C’est étrange parce que l’an passé, nous avions exactement le même souci. Pour l’an prochain, il faudra vraiment faire des changements. Cela vient peut-être des basses températures qui régnaient ou alors de la configuration des virages du Bugatti. Je ne sais pas ». Mais pour la suite, le même Álex Rins reste confiant : « il faut continuer à travailler, mais la perte des points enregistrés n’est pas un problème car il reste encore beaucoup de courses ».