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Comme lors du Grand Prix de Catalogne où Fabio Quartararo a dû faire face à une remontée éclair de Joan Mir dans le dernier tour, le Grand Prix de France nous a réservé un final à suspense entre Andrea Dovizioso et Johann Zarco.

Au terme des 26 tours alors qu’il en était initialement prévu 27, le pilote italien en pneus tendres finit en effet avec seulement 4 dixièmes d’avance sur le Français en pneus médium. Et pourtant…

Et pourtant, ô combien ont été différentes leurs courses et leurs déclarations ! Alors, avant de répondre à la question de savoir si Johann Zarco aurait pu terminer devant Andrea Dovizioso si la course s’était déroulée sur les 27 tours initialement prévus, les courbes vont nous permettre de dégager quelques faits intéressants.

Tout d’abord, la variation des temps au tour est inhabituellement grande : plus de 5 secondes entre le meilleur et le moins bon tour d’Andrea Dovizioso, plus de 7 secondes pour le pilote eSponsorama !

L’explication tient évidemment en l’amélioration de l’adhérence de la piste au fur et à mesure que celle-ci séchait après l’averse survenue sur la grille de départ. C’est également ce qui explique les chronos en amélioration globale tout au long de la course, Andrea Dovizioso réalisant son meilleur tour au 21e passage, Johann Zarco au 24e. On n’a guère l’habitude de voir ça…

Les courbes montrent également bien le comportement des pneus pluie tendres globalement assez constants jusqu’au 23e tour.

Cependant, Andrea Dovizioso semble déclarer s’être trompé de choix de pneus : « A la fin, nous avons peut-être payé pour un mauvais choix de pneus. J’ai roulé avec des pneus tendres à l’avant et à l’arrière, et dans les derniers tours, je ne pouvais pas faire tourner la moto correctement. A la fin, je n’avais plus aucune adhérence. J’étais à la limite avec le pneu avant et j’ai failli tomber dix fois. Dans ces conditions, il est toujours difficile de faire le bon choix de pneus, car on ne sait jamais si la piste restera complètement mouillée ou si elle commencera à sécher à la fin. Mais il est toujours facile d’en parler après. »

Le problème, c’est que Johann Zarco, avec quasiment la même machine mais des pneus médium pense également la même chose, malgré la supériorité que lui ont procurée ces derniers à partir du 17e tour : « (Si c’était à refaire), je prendrais le soft, pour vraiment perdre moins de temps au début ! Là, je pensais que ça allait très vite sécher et que j’aurais même peut-être un avantage avec les deux médiums, voire même qu’il faudrait peut-être rentrer au box pour terminer en slicks. Mais ça n’a pas été le cas. »

Alors, qui a raison ? Après coup, la solution idéale était sans doute un pneu médium à l’avant et un tendre à l’arrière, le choix fait par un certain Danilo Petrucci

Quant à savoir si Johann Zarco aurait pu dépasser Andrea Dovizioso avec une longueur de course normale, l’écart de deux secondes dans le dernier tour en faveur du Français alors que l’Italien n’était que 4 dixièmes devant lui, semble nous permettre de répondre par l’affirmative !

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