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Jorge Martin

On ne sait pas qui exactement a dit à Jorge Martin au début de la saison dernière qu’il pouvait dormir sur ses deux oreilles puisque la place au sein du team usine lui était assurée, mais ce qui est certain, c’est que son manager Albert Valera ne l’a pas oublié. La saison 2022 a révélé un Enea Bastianini triple vainqueur pendant que l’Espagnol regrettait pour diverses raisons un coup de mou. En fin de millésime, la donne avait changé et les Italiens ont choisi l’Italien, laissant le « Martinator » à sa frustration. Il a pensé à un ailleurs dont il s’est vite rendu compte qu’il n’existait pas. Le voilà revenu au premier plan pendant que le « Bestia » n’est pas en état de donner sa pleine mesure. Et c’est comme si le clan Martin voulait sa revanche.

Ducati peut-il décemment remettre en question prématurément son pilote signé pour deux ans Enea Bastianini alors qu’il se remet d’une blessure ? L’éthique et la déontologie voudraient que non, mais en MotoGP, ces valeurs restent assez floues chez les décideurs. Ainsi, si le protégé de Carlo Pernat n’arrivait pas à démontrer dans la seconde partie de saison que la première n’a été qu’un malheureux contre-temps, pendant que le poulain d’Albert Valera s’affirmerait toujours un peu plus comme un candidat au titre, des interrogations pourraient surgir. Et d’autant plus si l’Espagnol réalisait cet exploit qui est aussi son objectif ainsi affiché en début d’année : « je veux entrer dans l’histoire, c’est-à-dire gagner le championnat du monde avec Pramac ». Ce qui signifie être le premier pilote MotoGP à remporter le titre avec une équipe satellite.

Un doux rêve ? Voire ! Jorge Martin est déjà le premier pilote satellite à avoir fait un doublé course Sprint et Grand Prix. Il l’a fait au Sachsenring, et le voilà, à la mi-temps, second d’un classement général mené par le champion du monde Pecco Bagnaia. Il a 35 points de retard et un d’avance sur Bezzecchi. Un moment faste qu’Albert Valera met en exergue comme tout bon manager ferait à sa place : « Jorge redevient le « Martinator » que nous avons tous vu. Il n’est pas seulement explosif après un tour, mais il travaille dur à la fin de la course ».

Jorge Martin

Albert Valera : « j’espère que Ducati ne commettra pas la même erreur deux fois avec Jorge Martin »

Du coup, il ressort le fameux dossier de la promesse qui n’aurait pas été tenue en son temps : « si Jorge Martin se battait voire gagnait le championnat, ce serait très stupide de ne pas le mettre dans le team usine ». Et la feuille de route est la suivante, déclinée sur Moto.it : « la première chose qu’il doit faire est d’être devant Bezzecchi et Bastianini et, s’il le peut, même devant Pecco et remporter le Championnat du Monde. Ce ne sera pas simple, mais ce serait le plus logique ».

Et il termine : « Jorge Martin est une star. J’espère que Ducati ne commettra pas la même erreur deux fois avec Martin ». Une dernière mention qui ne devrait pas ébranler un staff Ducati qui sait avoir la meilleure moto pour gagner. Ce que Jorge Martin a compris. En revanche, ça devrait d’autant plus agacer son collègue qui s’occupe de Bastianini, soit Carlo Pernat, que les deux hommes se retrouvent sur le dossier des accessions en MotoGP de Pedro Acosta et de Tony Arbolino

Car Valera est aussi le manager de Pedro Acosta. Et il dit de lui : « je pense que le jour où il arrivera en MotoGP, il ne se rendra pas compte qu’il est un rookie. Sa tête est très bien faite et me rappelle beaucoup Jorge Lorenzo. C’est un robot quand il porte un casque. Un chasseur et un tueur ». Attention aux termes choisis quand même.

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