Remy Gardner a un manager qui s’appelle Paco Sanchez et c’est un nom dont on a beaucoup entendu parler ces derniers temps. Et pas en bien. Pour Wayne Gardner, soit le père de Remy, ancien champion du monde de l’époque des 500, si son fils ne trouve plus de place en MotoGP, c’est de sa responsabilité. Chez KTM, il a été étrillé par le directeur sportif Pit Beirer qui l’a considéré comme le pire fléau depuis la Covid-19 dans le paddock. L’intéressé, jusque-là, avait fait le dos rond. Mais maintenant que son pilote a un contrat Yamaha en WSBK pour poursuivre sa carrière, il sort du bois et vide son sac. Attention, ça va piquer…
Paco Sanchez, l’homme qui a été identifié par la direction de KTM comme refaisant le monde accroché à son téléphone portable, est aussi le manager de Joan Mir. Il sort d’une période de négociations tendue où le marché a joué contre ses deux pilotes qui ont souffert directement, et de manière collatérale, de la décision brutale de Suzuki de se retirer du MotoGP à la fin de cette année : « Remy a été une victime collatérale de l’abandon de Suzuki » lit-on ainsi sur Todocircuito.
« Il nous a été impossible de trouver une autre moto lorsque KTM nous a informés qu’ils ne le voulaient plus. En juin, ils avaient un droit préférentiel pour prolonger le contrat, mais une fois cette option levée, il y a un mois où nous devons leur notifier toute offre afin qu’ils puissent l’égaler et ainsi continuer » dit-il. Il ajoute même : « durant ce temps, j’ai parlé avec la direction de KTM. Ils m’ont toujours dit qu’ils nous faisaient confiance pour continuer ». Mais au Red Bull Ring, tout a changé : « en Autriche je parlais déjà à d’autres équipes pour avoir un plan B et même C, mais aucune équipe MotoGP n’a donné de possibilité à Remy ».
Remy Gardner s’est-il « habillé de manière inappropriée » pour KTM ?
Certes, mais que reproche KTM au rookie qui est arrivé sous ses couleurs dans le team Tech3, avec tout de même l’auréole d’un titre de Champion du Monde de Moto2. La réponse semble surréaliste : « le coup est venu en Autriche quand ils m’ont convoqué à une réunion et m’ont dit qu’ils ne voulaient pas continuer avec Remy. Ils m’ont dit que Remy n’était pas professionnel comme seule explication. A Jerez, il nous a également été dit qu’ils pensaient qu’il n’était pas assez professionnel. Dans ce cas, ils nous ont dit qu’ils pensaient qu’il n’était pas assez fort et qu’il était habillé de manière inappropriée. Rémy portait un short et le polo de l’équipe ».
Parmi les griefs contre Remy Gardner, il y aurait donc un code vestimentaire désavoué qui englobe un ensemble identifié comme un « manque de professionnalisme ». Cette dernière mention a été aussi avancée par Remy Gardner mais niée par Pit Beirer qui jure ne jamais avoir fait ce reproche à son pilote. Force est de constater que quelqu’un ment à l’autre. Une vérité cependant : il est temps que ça se termine. Paco Sanchez a finalement conclu un contrat avec Yamaha pour que le pilote de Sydney participe au WorldSBK avec l’équipe satellite du GRT.
