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Jusqu’à présent, seul un faisceau de présomption permettait de penser que la finale du Championnat du monde MotoGP™ annoncée par Dorna Sports le week-end après la deuxième course à Valence allait se dérouler au Portugal.

Il y avait tout d’abord la localisation géographique qui orientait vers le Sud de l’Europe : peu de chances, par exemple, qu’on fasse un Grand Prix fin novembre en Allemagne…
L’Espagne accueillant déjà 7 des 14 Grands Prix MotoGP, il y avait peu de chances qu’elle en comporte un 8e, sous peine d’être taxée d’être plus un championnat d’Espagne qu’un Mondial.

Restait le Portugal, pays du président de la FIM, dont le circuit de Portimão en Algarve possède l’homologation pour accueillir la F1 et la MotoGP depuis sa construction.

Après les courses de Superbike qui s’y dérouleront le week-end prochain, le circuit sera fermé en août pour recevoir un nouveau revêtement afin d’accueillir les F1 du 23 au 25  octobre… et les MotoGP un mois plus tard !

Qu’est-ce qui permet d’affirmer cela ? Le site du luxueux hôtel du circuit, tout simplement.

Seule manque encore l’officialisation. Le suspens, lui, vient de disparaître…

Même si nous ne pourrons vraisemblablement pas nous y rendre cette année, nous connaissons déjà le circuit de Portimão. C’est un tracé extrêmement technique, très vallonné, avec plusieurs virages en aveugle. Les pilotes de Grand Prix ne le connaissent pas (sauf évidemment Miguel Oliveira qui y a au moins fait une course d’endurance en 2016, et Fabio Quartararo qui y a gagné en CEV en 2014) et leur capacité d’adaptation sera donc un des facteurs importants quant à leurs performances.

L’Autódromo Internacional do Algarve a été inauguré en 2008 par l’architecte Ricardo Pina et mesure 4592 mètres de long avec 9 virages à droite et 6 virages à gauche. La piste a un dénivelé maximal de 57 mètres (contre 41 pour le mur d’Austin !) et des rayons de virage qui vont de 23 mètres à 207 mètres, offrant ainsi un tracé très varié.

Depuis son inauguration, le circuit portugais a bien sûr perdu le caractère agressif typique d’un nouvel asphalte. Il offre aujourd’hui moins d’adhérence et est moins sévère sur les pneus qu’à l’origine.

Néanmoins, il reste l’un des circuits qui mettent le mieux en valeur la capacité du pneu à fonctionner dans des conditions extrêmement différentes, en raison de ses changements d’altitude et de ses entrées de virage en aveugle. Alors que le pneu arrière est appelé à passer de températures basses à très élevées, l’avant doit être performant pour entrer dans les courbes avec précision. Contrairement à l’arrière qui subit peu mais d’intenses contraintes mécaniques/thermiques, l’avant est constamment utilisé dans les virages lents et les entrées de virage rapides.

Un casse-tête que devra résoudre Michelin pour sélectionner, sans trop de données, l’allocation mise à disposition des pilotes MotoGP le 20 novembre…