La Finlande se réjouissait de retrouver le calendrier des Grand Prix moto après 40 ans d’absence au travers un tracé sorti de terre appelé KymiRing. Un site promis à un grand destin puisque situé à la portée des fans russes attendus à l’époque les bras ouverts. Avec le MotoGP, la Formule 1 était aussi envisagée. Mais une fois les intentions officialisées, les difficultés se sont succédé. Le tracé a d’abord été une grande déception par son développé, puis la crise sanitaire est arrivée et, enfin, la guerre en Ukraine a gelé les relations avec le grand voisin russe. Sans aucune compétition organisée et avec des travaux encore à réaliser, la logique économique a fini par s’imposer. Elle promet à présent la faillite comme épilogue de ce qui ressemble fort à un fiasco.
Le Grand Prix de Finlande MotoGP aurait dû avoir lieu en 2019, mais le site n’était pas prêt. Puis il y eu la pandémie et à présent une situation géopolitique avec la Russie qui fait du positionnement du circuit de Kymiring un handicap, alors qu’il devait être son atout. Les entreprises qui ont œuvré pour faire sortir de terre ce tracé ne reçoivent plus un sou et les responsables politiques ayant accordé des subventions pour cette cause nationale commencent à préparer leurs discours pour faire avaler la pilule à leurs concitoyens de millions d’euros partis en fumée.
La première alerte avait été donnée lorsque, il y a deux mois, Dorna et la FIM regrettaient de devoir, une fois de plus, repousser un événement promis pour le 10 juillet : « les travaux d’homologation au KymiRing, ainsi que les risques causés par la situation géopolitique actuelle dans la région, ont malheureusement forcé l’annulation du Grand Prix de Finlande 2022. Les circonstances actuelles ont entraîné des retards et ont mis en les travaux sur le nouveau circuit en danger. Par conséquent, toutes les parties ont convenu que la première sur cette piste devrait être reportée à 2023, année où le MotoGP espère revenir en Finlande pour la première fois après quatre décennies ».
Le Grand Prix de Finlande est dans l’impasse
Mais d’après ce qui est lu sur Todocircuito qui mentionne des éléments décourageants rapportés par des médias finlandais, les responsables du KymiRing ne peuvent plus payer la construction de leur piste. Trois ans après son inauguration précipitée à l’été 2019, avec encore de nombreuses zones du paddock à terminer, la piste finlandaise ne peut pas régler les près de 600 000 euros demandés par les entreprises de construction.
La nouvelle du retour du championnat du monde de motos en Finlande a fait surface pour la première fois en janvier 2016, lorsque la construction d’une piste de course de 4,6 kilomètres située à 110 kilomètres d’Helsinki a été annoncée. Le pays scandinave espérait accueillir son premier Grand Prix en 2019, mais les retards des travaux et les commentaires négatifs faits par des pilotes tels que le local Mika Kallio après y avoir tourné, regrettant que le circuit était trop lent pour les MotoGP, a contraint la direction du circuit à remodeler la piste et à reporter son entrée au calendrier à 2020. On connait la suite et on imagine à présent la fin.