Cette saison 2022 de MotoGP a été annoncée comme la plus longue de toute l’histoire des Grands Prix sur la base d’un calendrier élaboré autour de 21 meetings à travers le monde. Une véritable victoire face à une crise sanitaire qui a plombé l’ambiance ces deux dernières années. Mais dans le monde d’aujourd’hui, on ne peut plus rien prévoir. Car la pandémie est toujours d’actualité et reste un sujet au Japon tandis qu’une guerre en Europe menace l’organisation des retrouvailles avec une Finlande frontalière de la Russie…
Carmelo Ezpeleta a fait le point sur la situation de son calendrier 2022 après quatre Grands Prix disputés et lors du déroulé du cinquième de l’exercice au Portugal. Il n’a pas caché les inquiétudes qui sont de mise sur les rendez-vous du Japon et de la Finlande qui, si elles se confirmaient, remettraient le format de la saison à 19 joutes. Car il n’y a pas d’étapes de substitution ni d’épreuves doubles à l’ordre du jour.
Pour le Japon, la question relève de la crise sanitaire. Il y a toujours des restrictions à l’entrée du pays et on ne sait pas comment cette situation va évoluer sur le territoire japonais. Le patron de Dorna, Carmelo Ezpeleta, a été néanmoins clair sur un point : la caravane MotoGP ne voudra subir aucune obligation de quarantaine.
Pour la Finlande, c’est une autre histoire. On sait que la construction du KymiRing a connu des soucis récurrents de financement. On sait aussi que le tracé sorti de terre n’a pas vraiment enthousiasmé le local Mika Kallio. Le Grand Prix de Finlande était attendu en 2019, mais la Covid-19 est arrivée, entrainant aussi les annulations de 2020 et de 2021. Et pour 2022 ? Il y a la guerre en Ukraine…
La Finlande a une frontière de 1 400 km avec la Russie
Les débuts de KymiRing en tant que lieu de Grand Prix ont été reportés au 10 juillet 2022. Le promoteur a toujours compté sur au moins 60 000 spectateurs, mais dont un grand nombre est attendu de la Russie voisine. Or, depuis l’invasion russe, les Finlandais ont interrompu les liaisons ferroviaires vers Saint-Pétersbourg, tant pour les personnes que pour les marchandises. Les Finlandais ont une frontière de 1 400 km avec la Fédération de Russie…
Une situation politique qui n’incite pas à l’optimisme quant à la tenue du rendez-vous MotoGP. Le Finlandais Aki Ajo, patron des teams éponymes en Moto3 et Moto2, gardent tout de même espoir : « les rumeurs sont des rumeurs. Le fait est que nous n’avons pas de guerre en Finlande. Et c’est calme aux frontières », a déclaré Aki Ajo. « Les organisateurs travaillent sans relâche, ils font des efforts. Ma dernière information est que tout sera prêt pour le Grand Prix », termine le même Ajo. A suivre…