MotoGP : le futur Grand Prix d’Indonésie n’est déjà plus certain de son avenir

L’annonce d’un prochain Grand Prix d’Indonésie en mesure d’offrir sa première édition en 2021 sur un site inédit sorti de terre a été un des moments majeurs de la saison MotoGP. Elle confirmait le déplacement du centre de gravité de la discipline vers une région de l’Asie du Sud Est aux enjeux économiques majeurs pour les constructeurs engagés dans la catégorie. Qu’en est-il aujourd’hui de ce projet pharaonique ? De modestes fermiers pourraient bien avoir sa peau…

L’Indonésie est promise à faire son entrée dans le calendrier des Grands Prix en 2021 avec un site étonnant situé sur l’île de Lombok. Un concept mariant circuit pour l’événement et parc d’attraction le reste de l’année, le tracé utilisant même les voies routières utiles aux liaisons quotidiennes. Une modularité qui a séduit et un énorme financement qui a impressionné. Seulement voilà, tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes car certains veulent continuer à cultiver leur jardin.

Des fermiers revendiquent en effet des parcelles sur les 1 171 hectares du projet. Des terres cultivables qui, par leurs positions, rendent impossible la réalisation du projet foncier. Un conflit qui ne serait pas nouveau mais qui n’aurait pas été pris à un degré suffisant de sérieux. La zone agricole controversée s’étend à des endroits stratégiques sur la côte. Edwin Darmasetiawan, directeur du développement de l’Indonésie Tourism Development Corporation (ITDC), a exprimé de graves inquiétudes quant à la réalisation du projet Mandalika. L’ITDC est une société d’État indonésienne qui pilote la conception et le développement du KEK Mandalika.

Selon Speedweek, l’ITDC et les autorités compétentes de la région de Nusa Tenggara Ouest ont sollicité la ministre Rini Soemarno, responsable de toutes les entreprises d’État. Mais elle n’a pas plus réussi à convaincre les agriculteurs de faire des concessions. Leur leader est un certain Gema Luzzuardi qui entreprend même une grève d’occupation avec quelques collègues agriculteurs. C’est environ 6 000 mètres carrés qu’ils revendiquent pour eux-mêmes…

Voilà la situation. Mais Dorna y croit et se déplace même pour encourager le projet.