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C’était autrefois un jeu, une parenthèse ludique et une approche infantile. Mais c’est aujourd’hui un véritable enjeu économique, un phénomène social et un secteur où l’on peut y faire carrière. Il s’agit des jeux vidéo qui, avec l’évolution de la technique, sont devenus de véritables simulateurs mettant aux prises par la magie de la connexion interplanétaire des acteurs du monde entier en temps réel. Des compétitions se sont créées avec des enjeux forts. Le MotoGP a son espace virtuel frappé du sceau du E. Une véritable identification générationnelle. Fait-il pour autant des « vrais » pilotes des sujet susceptibles d’entendre un « OK Boomer » les stigmatisant comme des reliques d’un temps ancien ? Ils répondent…

Le E-Sports s’est d’abord fait connaître par l’étonnant réalisme de sa virtualité, avant de s’organiser et apparaître véritablement comme un sport. Une incongruité car le joueur reste assis et ne prend aucun risque physique, à la différence des véritables compétiteurs pour l’occasion clonés. Et pourtant, on ne rigole plus dans le milieu. La compétition y est féroce et les pilotes MotoGP qui sont allés sonder les protagonistes du MotoGP eSports ont bien été contraints de se débarrasser de la gangue de leurs préjugés…

D’abord, il n’est pas possible d’entrer simplement dans un championnat professionnel d’E-Racing et d’y rouler par procuration sans une longue formation. Il faut beaucoup de compétences, d’expérience et énormément de temps de piste pour survivre dans le monde virtuel. Marc Márquez a commenté une course au championnat officiel MotoGP eSports. Il raconte : « c’était comme une vraie course. Pour les participants, c’était aussi une vraie course car la pression était là . »

L’octuple Champion du Monde été impressionné non seulement par le stress mental, mais aussi par les compétences des « pilotes » : « j’aime aussi jouer de temps en temps sur la Playstation, mais ce qu’ils font est incroyable. Ils étaient si précis et ils ont parfaitement réglé les motos. Ce sera important à l’avenir. »

 

Danilo Petrucci a aussi porté son regard sur ce milieu qui devient de plus en plus professionnel d’année en année : « lorsque vous jouez à des jeux vidéo avec un ami, vous riez et vous vous amusez. Mais dans les courses virtuelles, ils sont précis comme nous pour gagner. Il n’y a pas eu de blagues ! »

Petrux ajoute : « c’est pourquoi jouer n’est pas le bon terme, ils pilotaient lors des courses. C’était fou parce que je pensais que j’étais bon même si je ne jouais pas beaucoup. Je connais tous les virages sur les pistes. Mais ils étaient quelques secondes plus rapides que moi et très précis. Je pense que c’est bien ! »

Valentino Rossi appartient à l’ancienne génération et n’a pas grandi avec la simulation et les courses en ligne. Il plaisante : « j’ai grandi avec les jeux vidéo. J’ai d’abord eu un Commodore, puis l’Amiga avec les disquettes. Ensuite, j’ai eu une console où le module devait être inséré en haut. »

Le Doctor, cependant, fait une évaluation sérieuse de la E-course : « il y a de vrais championnats et nous ne nous y attendions pas il y a cinq ou six ans. Ils sont rapides et précis. Ils s’entraînent beaucoup et y consacrent beaucoup de temps. C’est aussi beaucoup plus sûr. »

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