Suzuki a conquis en 2020 un titre pilotes qui lui échappait depuis 20 ans avec un certain Kenny Roberts Jr. Une satisfaction vécue grâce à un Joan Mir en qui la marque avait fait confiance alors qu’il n’était encore qu’un espoir. Cependant, le chef de projet Shinichi Sahara prévient que ses patrons n’auront pas à attendre encore 20 ans avant de se féliciter d’une autre couronne. Le Japonais affirme même qu’en 2021, il y en aura trois et même un doublé des GSX-RR au classement général des pilotes … Pour sûr, le départ de Davide Brivio n’a pas démotivé les troupes. Ce serait même presque le contraire !
Qu’on se le dise, Suzuki ne se reposera pas en 2021 sur ses lauriers fraichement cueillis en 2020. Une année qui restera dans les mémoires. Le titre pilotes de Joan Mir, la troisième place de son équipier Alex Rins, ont été la cerise sur un gros gâteau d’anniversaire célébrant le centenaire de la marque. Mais on a pris goût au succès et au Prosecco dans le stand de la GSX-RR. Alors même si une cheville ouvrière de type Davide Brivio a quitté les lieux, on n’a pas l’intention de sentir encore la gueule de bois. Mais plutôt de s’enivrer encore.
Sahara affirme ainsi sans sourciller : « l’objectif est très clair : 1 et 2. Et nous voulons confirmer le titre par équipe. Nous devrions également essayer de remporter le titre des constructeurs. C’est très difficile, mais j’aimerais me battre pour atteindre cet objectif ». Et il assume : « Bien sûr que Suzuki est plus sous pression ».
Le Japonais a cependant une bonne raison pour envisager de remplir ses objectifs de grand chelem. Et il s’agit du gel technique, tandis que sa paire de pilotes reste aussi identique … « Nos pilotes sont tous les deux excellents. Et la stabilité de la structure, y compris les pilotes, est très importante pour nous. C’est ainsi que nos chefs d’équipe peuvent bien les gérer. Je crois qu’ils ont une relation familiale, également avec les mécaniciens. Je ne veux rien changer pour le moment ».
Suzuki ne veut pas être appelé le champion en titre
Il en va de même pour l’approche : « Suzuki n’a jamais spécifié de pilote numéro 1. Pas même quand l’un de nos pilotes était une recrue. Nous continuerons comme ça. Les pilotes et les équipages se respectent et s’entraident. L’une des raisons pour lesquelles nous ne cherchions pas de personne externe pour remplacer Brivio était que nous voulions maintenir cette bonne ambiance dans l’équipe ».
Le chef de projet MotoGP de Suzuki a également déclaré qu’il tenait à une précision sémantique : « je préfère ne pas nous appeler champions en titre. Nous voulons être des challengers, des prétendants, pour gagner à nouveau ». Cependant, le n°1 sur le carénage, s’il est choisi par Joan Mir ce vendredi, rappellera ce statut de tenant du titre … « J’étais heureux de voir le n ° 1 à Valence l’année dernière. Cela me suffit », a-t-il souligné sur Speedweek. « Mais si Joan choisit ce numéro de départ, alors je suis heureux aussi. Ce n’est pas facile, mais nous essaierons de redevenir n ° 1 cette année. Les numéros de départ que nous avons pendant la saison ne m’importent pas ».