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Cette ville assez improbable qu’est Valence, où l’on a construit des bâtiments exceptionnels, sportifs ou culturels (au point d’ailleurs d’être à la limite de la faillite) qui veut tellement être plus attirante et plus connue que sa rivale du nord, Barcelone, a une histoire sportive démentielle … dans le « vroom-vroom », un GP de F1, un GP moto et dans la voile, on y a reçu l’événement le plus célèbre au monde, l’America’s cup !

Côté culturel, il y a un opéra de folie, avec un petit air du grand modèle à Sydney, autrement réussi que la merde qui a été construite dans le nord de Paris pour la Philharmonie, il se dit que l’acoustique y est phénoménale mais l’extérieur a l’air d‘une poubelle industrielle aussi colossale qu’immonde.

Bon, je m’éloigne, on revient à Valence

Où l’on a compris que l’on ne regarde pas à la dépense…

Mais il n’y a pas que l’argent et la célébrité dans la vie.

Il y a la bouffe !

On est au bord de la méditerranée. Au sud de Valence, il y a une immense lagune dont la spécialité est la culture du riz rond… Sous Franco, dans une Espagne pauvre à pleurer, le riz était donc le plat populaire par excellence. On y ajoute des produits locaux, de la tomate, des poivrons, du safran, et c’est donc un plat très coloré… qui peut rappeler le drapeau espagnol ! Le sinistre dictateur a donc décidé d’en faire le plat national censé irradier l’Espagne dans le monde, à l’instar de la pizza, plat ultra populaire à Naples devenu aussi cher aujourd’hui que le homard dans les coins branchés de Paris où les snobinards adorent faire une heure de queue dans la rue…

Bien sûr, quand ce plat de riz est devenu à la mode, on y a ajouté des trucs de riches, de la viande (poulet ou canard), des crevettes géantes… Ce plat créé à Valence est devenu un must mondial.

C’est la paella.

Bon, il n’y a pas que l’argent et la bouffe dans la vie…

Il y a les planches.

Pour les fans de théâtre, Valence évoque l’un des personnages les plus connus de la scène française.

Française oui, dans une pièce de Pierre Corneille, où le héros, un gentilhomme espagnol, va devoir tuer le père de sa fiancée parce qu’il a offensé son propre père. Il s’appelle Le Cid. On ignore souvent que ce personnage a réellement existé, le Cid Campeador a été le chevalier qui a assiégé Valence et l’a repris pour la couronne espagnole.

Le Cid est une sorte de Roméo et Juliette sauce hispano–cornélienne…

C’est un énorme classique, un acteur qui n’a pas joué le Cid n’est pas totalement un acteur (je vais encore me faire des potes, j’assume…)

Classique qui me permet une adresse, en alexandrins s’il vous plaît, destinée à un jeune chevalier que j’aimerais voir prendre Valence à son tour…

« Fabio as-tu du cœur ? »

« Tout autre que Márquez l’éprouverait sur l’heure… »

Pardon à Corneille pour l’emprunt et la modification, mais « El Cid », je trouve que ça lui irait bien à notre héros national… et international !

J’y pense, en fait il y a tout le GP de Valence dans Le Cid, sauf cette (superbe d’ailleurs) phrase dont rêvent certains  réseaux dits sociaux, ils se déchaînent même  c’est raté… Ces vers, Rossi ne les prononcera jamais.  « Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? » Désolé amigos, cette phrase là, pour l’entendre il faudra aller au théâtre.