Beaucoup de pays ont une forme reconnaissable de haut, l’Angleterre bien sûr (le triangle), l’Italie (La botte), la France (Ah ! La tirade de Dufilho dans « Le crabe tambour » …expliquant devant la carte marine du Finistère que le menton et le nez de l’hexagone forment le pays Bigouden…).
Et puis il y a des pays qui sont des puzzles invraisemblables, la Malaisie par exemple.
D’accord nous aussi sommes une sorte de puzzle, de St Pierre et Miquelon (que je salue amicalement, big souvenirs) à Wallis et Futuna en passant par les Antilles et les Kerguelen…
Mais c’est du lointain l’outre mer, parfois du gros (Nouvelle Calédonie, Réunion) mais lointain.
Le pays malais c’est autre chose.
D’abord il forme une partie de la péninsule de Malacca (le truc incroyable, c’est que les histoires de pirates du détroit du même nom qui ont fait le bonheur des dessinateurs de BD existent toujours !). Il partage cette péninsule avec la Thaïlande et la Birmanie mais c’est étrange, le découpage entre ces pays est fait comme un saucisson qui serait tranché dans sa longueur ! Puis, au sud de cette énorme presqu’île, le pays malais s’arrête pour laisser la place à l’île–État de Singapour.
Mais on ne s’arrête pas là.
Ensuite, il faut aller en Indonésie, mille trois cent bornes plus loin quand même, on arrive à Bornéo, et un énorme bout de cette énorme île indonésienne, au nord est… malais !
Pour compliquer le tout, incrusté dans ce bout de pays malais qui recouvre une partie importante de l’île de Bornéo, on trouve un petit état richissime, le Brunei, une éponge à pétrole et à gaz naturel.
On vous montre la carte ci-dessous pour que vous pigiez un peu le truc… En fait, ça sent les traits de lignes des colonialistes anglais (et aussi un peu les Hollandais). La même erreur a été faite au Moyen-Orient… On a créé des frontières artificielles pour garder indemnes les intérêts pétroliers (et politiques) le plus longtemps possible.
La Malaisie, vu comme elle est découpée, est donc aussi une éponge à pétrole. Les frontières bizarroïdes, ça ne trompe pas… A Kuala Lumpur, la cathédrale historique, les tours jumelles de Petronas (le pétrole bien sûr), est presque le symbole de la ville, énorme, imposant, triomphant même. Et coup de chance, comme Elf à la grande époque, Petronas s’intéresse à la moto. Du coup, dans ce puzzle monstre qu’est la Malaisie, un tout petit bout est français, il s’appelle Fabio Quartararo et c’est un peu grâce à lui qu’en ce moment la société Petronas, son circuit de Sepang et le pays en général sont connus du monde entier.
L’histoire a parfois des itinéraires curieux, dont celui qui nous intéresse, celui de l’enfant surdoué…
Gaz mec…
Ci-dessous la Malaisie est en couleur claire, pas facile de s’y retrouver. Sauf autour de son héros français!