MotoGP vs WSBK… Une confrontation que l’on pensait appartenir au passé depuis que les deux catégories ont été réunies sous le même toit de la Dorna. Et pourtant, à Jerez, l’absence des ténors des Grands Prix lors de tests communs où le Champion du Monde du Superbike était présent a jeté le trouble avec une feuille des temps mettant une Kawasaki venue de la série devant les prototypes. Les pneus Pirelli n’y étaient pas pour rien, mais il faut aussi reconnaître que les motos du mondial ne sont pas que des machines sorties de la concession.
Quant à la comparaison directe sur un même tracé, quoi de mieux que d’aller du côté d’Aprilia ? L’aventure de la firme de Noale a commencé au sommet des Grands Prix avec comme base sa RSV4 championne du monde dans l’autre paddock. Depuis, on a la RS-GP, tandis qu’Eugène Laverty est revenu chez le constructeur italien pour retrouver cette RSV4 qu’il devra mener au titre WSBK en 2017.
L’Irlandais est aussi un pilote d’essai pour la RS-GP et il sort d’une période Ducati chez Aspar. Si bien que lorsqu’il donne son avis sur les deux mondes après des essais à Valencia, on se dit qu’il est de qualité. Et cet avis, il l’a donné sur crash.net.
Verdict ? « La puissance est la différence majeure entre les deux motos, mais avec une Superbike, on peut freiner sacrément fort. Du milieu du virage jusqu’à sa sortie, une MotoGP sera plus forte mais j’ai été très surpris de les rattraper en entrée de courbes avec la RSV4 ».
« Ce n’est pas seulement grâce aux Pirelli. Vous devrez vraiment freiner comme un bûcheron avec ces Superbike. Par ailleurs, je m’attendais à retrouver une moto plus imposante, moins réactive alors que les sensations sont finalement assez similaires qu’avec la MotoGP. La Superbike est plus facile car moins puissante, mais sur un tracé comme Valencia, il faut se cracher dans les gants pour faire le chrono. La puissance et les pneus sont différents, mais ça reste une vraie moto de course ».