On ne compte plus les épisodes de la série ouverte sous la direction du team Gresini qui a fait entrer ce loup dans la bergerie Ducati qu’est un Marc Marquez déterminé à relancer sa carrière sur une Desmosedici. En voici un nouveau, venu d’une Italie qui s’inquiète vraiment de ce troisième espagnol capable de bouleverser la cause nationale des cinq Italiens, avec, parmi eux, deux pilotes officiels de la marque, dont un double Champion du Monde, et le troisième du dernier championnat.
L’inquiétude est d’autant plus grande lorsque l’on est le manager de l’un d’eux … On parle ici d’un Carlo Pernat qui s’occupe du bon déroulé des carrières de Tony Arbolino, certes, mais aussi d’un certain Enea Bastianini. Vu le contexte, le « Bastia » ne pourra plus se permettre une autre campagne comme celle de 2023. Certes, elle a été gâchée par les blessures, et malgré elles, il a remporté le Grand Prix de Malaisie, mais en MotoGP, il en faut montrer encore bien plus pour sauver sa place de pilote d’usine …
« Il sera dans le coup pour concourir pour le titre mondial, cette année a été très malchanceuse » commente un Carlo Pernat dont l’objectivité est évidemment à évaluer avec ces pincettes. « Maintenant, il a une colère incroyable à l’intérieur » ajoute-t-il. « Cette nouvelle moto que nous avons testée à Valence va beaucoup l’aider, elle est aussi mieux adaptée à sa façon de rouler. Je m’attends à ce qu’Enea soit en lice pour la victoire finale, où il y aura beaucoup d’autres noms, mais il est l’un des favoris pour concourir pour la titre ».
Carlo Pernat : « avoir une politique jeunesse chez Ducati et mettre un personnage comme Marc Marquez change l’équilibre »
Et parmi ces « beaucoup d’autres noms », il y a bien sûr Marc Marquez … « L’arrivée de Marc Marquez chez Ducati est une bombe à retardement » prévient Pernat dans des propos lu sur motograndprix. « S’il s’installe comme avant, cela va créer un gros bouleversement, il ne faut pas l’oublier. Une démarche que je n’aurais franchement pas faite, car avoir une politique jeunesse chez Ducati et mettre un personnage comme celui-là change l’équilibre ».
Certes, mais Ducati a toujours dit que Gresini avait le libre choix des pilotes que Borgo Panigale ne paye pas. La firme italienne sait qu’il y aura un gros défi de gestion humaine en 2024. La compétition sera à tous les étages …
