Marc Márquez est l’homme du moment en MotoGP et il risque bien de l’être encore pendant un moment. Le temps que la relève s’aguerrisse et vienne régulièrement le titiller, il aura encore un peu plus affolé les statistiques et enrichi son palmarès, déjà enviable à 26 ans. Mais ce n’est pas tout. Le phénomène de Cervera lamine le paysage et le façonne à sa mesure. Entendez par là que les constructeurs se sont persuadés que, sans lui, rien n’est plus possible. Ils ne croient plus en une moto sortie de leur usine pour faire la différence. Une situation qui écrase les autres pilotes du plateau. Ainsi Danilo Petrucci…
Danilo Petrucci est un officiel Ducati depuis le début de cette saison qui n’avait pas si mal commencé. Il a même remporté une victoire au Mugello, devant ses compatriotes du Grand Prix d’Italie. Un fait d’armes qui lui a assuré le renouvellement de son bail pour un an. Mais depuis, il n’a pas réussi à maintenir un niveau de jeu qui aurait même régressé. Une tendance que l’on pourrait tout aussi bien appliquer à l’usine Ducati don l’objectif d’un titre sera à nouveau mis en échec par un seul homme : Marc Márquez.
Petrux résume bien la conjoncture actuelle en MotoGP : « je ne pense pas que nous devons faire une révolution, mais nous devons nous améliorer à tous égards. Il ne faut pas oublier que Ducati se bat contre le pilote le plus fort de l’histoire, qui possède également une moto très forte. Il n’est pas de mon ressort de dire si une restructuration est nécessaire ou non. Ce dont nous avons certainement besoin, c’est de continuer à nous améliorer. Mais battre Márquez est certainement toujours très compliqué. »
Battre Márquez donc, et non Honda. D’ailleurs on signalera que les ingénieurs et les cadres du projet RC213V doivent une fière chandelle à leur pilote. La machine du premier constructeur mondial est en soi loin d’être une réussite si l’on en juge les difficultés rencontrées par Cal Crutchlow sans parler de la souffrance d’un Jorge Lorenzo.
Mais Marc Márquez gagne avec, en déployant tout son talent, à tel point qu’il fait indirectement le ménage dans l’organigramme de la concurrence, dont la moto échoue devant lui et qui est donc considérée comme moins bonne… sans doute à tort ! En ce sens, Ducati peut voir rouge car sans Marc Márquez, il y a fort à parier que l’on aurait de cesse de faire des éloges à sa Desmosedici…
