Joe Roberts a désormais une sacrée responsabilité. Lors du lancement de l’équipe TrackHouse en janvier, le spectacle n’était pas seulement sur la piste mais aussi dans les paroles de l’ancien as des Grands Prix, John Hopkins. Avec le flair d’un Hollywoodien, Hopkins a lancé un pavé dans la mare en désignant Joe Roberts, prodige d’American Racing en Moto2, comme le futur visage américain du MotoGP. Roberts, actuellement un prétendant au titre en Moto2, pourrait-il enfiler le costume de héros local en MotoGP dès 2025 ? L’histoire semble prête à s’écrire.
« Vous savez, l’inauguration de TrackHouse, c’était presque un événement hollywoodien, juste à côté de chez moi à Los Angeles« , raconte Joe Roberts avec un clin d’œil. « C’était fantastique, et l’équipe ? Des gens extraordinaires. Et quant à sauter en MotoGP avec eux ? Bien sûr, ce serait un rêve. Mais là, je dois garder les pieds sur terre et me concentrer sur cette saison. »
En 2021, alors que la porte du MotoGP semblait entrouverte avec une proposition d’Aprilia, Roberts a préféré jouer la prudence, estimant ne pas avoir encore l’étoffe pour la catégorie reine. Au lieu de cela, il a choisi de parfaire son art avec Italtrans, espérant que patience et persévérance porteraient leurs fruits.
Les résultats n’ont pas tardé, malgré un interlude sans podium en 2021. Une victoire mémorable à Portimao en 2022 a finalement lancé sa saison, et son retour chez American Racing a marqué un nouveau chapitre, propulsé par les nouveaux pneus Pirelli.
L’Amérique attend son nouveau champion, Joe Roberts peut-il satisfaire cette demande ?
« John Hopkins nous apporte beaucoup dans les debriefs. On a juste trouvé la clé, je m’adapte mieux maintenant, pas seulement pour un tour mais pour toute la course« , explique Joe Roberts, évoquant son excellent début de saison.
Avec une moto qu’il décrit comme un couteau suisse, adaptable et fiable, et des pneus Pirelli qui lui offrent le grip tant recherché, Roberts regarde l’avenir avec ambition. « Je suis excité pour le reste de la saison. On a un package qui déchire, et je compte bien rester au top. »
La possibilité d’un Américain en MotoGP résonne comme un écho du passé glorieux de Kenny Roberts à Kevin Schwantz, avec le dernier titre américain remporté par le regretté Nicky Hayden en 2006. Depuis, l’Amérique attend son nouveau champion.
Avec Liberty Media aux commandes et des yeux rivés sur l’expansion américaine, un talent local comme Joe Roberts serait la cerise sur le gâteau. Et à l’approche du Grand Prix des Amériques, tous les regards seront tournés vers lui, en attendant de voir si ce rêve américain prendra forme sur la piste.