Le 4 février dernier, Andrea Iannone est passé devant ses juges pour présenter sa défense dans l’affaire de dopage où il est accusé d’avoir utilisé des substances prohibées. Une audience de 04h00 dont le déroulé commence à fuiter en Italie. Et il semble que ça ne sente pas bon. Alors que l’on pensait que tout se passait dans le feutré et la sérénité, il ressort que les débats ont été houleux. L’avocat du pilote charge aujourd’hui celui de l’accusation, ce qui n’est jamais bon signe…
Sur GPOne et sur le site Sportfair, les détails de l’audience d’Andrea Iannone devant la FIM pour son affaire de dopage sont révélés et ils révèlent une déception comme une certaine colère d’Antonio De Rensis, avocat du pilote Aprilia. Une mauvaise humeur à l’adresse de l’accusation représentée par l’avocat tchèque Jan Stovicek.
Ce dernier est non seulement avocat mais également membre du conseil d’administration de la Fédération internationale des motocyclistes, président de la fédération tchèque, ainsi que, par l’intermédiaire de son cabinet d’avocats, agent de certains pilotes, dont Filip Salac, pour lequel il a géré l’accord avec l’équipe des Snipers pour courir en Moto3.
Selon le représentant d’Andrea Iannone, le Tchèque « s’est présenté seul, sans experts ni consultants malgré un sujet hyper-technique » a déclaré De Rensis. Nous avions apporté un chimiste très expérimenté, le professeur Alberto Salomone, et des rapports rédigés par deux experts renommés. Il s’est limité à montrer vingt photos d’Andrea en sous-vêtements, affirmant qu’elles démontraient clairement la consommation de drostanolone à des fins esthétiques. »
Stovicek aurait également « attaqué verbalement notre expert avant de s’opposer à l’acquisition du rapport avec l’analyse des cheveux. » La Cour disciplinaire internationale, cependant, n’a pas accepté son opposition, mais lui a donné 5 jours pour répondre. « Andrea appelle à un procès équitable. Nous voulons que les tests soient évalués avec attention et respect. Le test capillaire montre qu’il n’est pas un preneur de stéroïdes et que la thèse de la contamination des aliments doit être soigneusement évaluée, et pas effacée en deux secondes comme l’a fait l’accusation » a poursuivi l’avocat.
Le procureur aura 5 jours pour répondre à la thèse de la défense qui aura alors le même délai. La Cour pourra alors décider de convoquer une autre audience ou de se prononcer directement. En cas de culpabilité, Iannone peut faire appel auprès du TAS (Sports Arbitration Court) mais dans ce cas les délais d’appel seraient très longs et devraient certainement signifier un début de saison ratée pour Iannone.
Côté Aprilia, on commente ainsi la situation par le biais de Massimo Rivola : « il nous manque, car la moto avait été faite sur ses indications. Le pilote a apporté des tests scientifiques tandis que la FIM a répondu avec des photos Instagram. » Ambiance…