Le MotoGP est une discipline sportive, mais c’est aussi une affaire qui tourne. Le travail accompli ces dernières années ont fait des Grands Prix moto ce qui est à présent considéré comme le spectacle de premier plan des sports mécaniques. En lieu et place d’une Formule 1 dont le règne semblait éternel. Pour autant, le fonds d’investissement Bridgepoint qui détient 40% des parts de cette aventure veut vendre. Mais selon les spécialistes, ce serait une bonne nouvelle.
Le fonds d’investissement Bridgepoint prépare la vente d’un MotoGP dont il détient 40% des parts. Une situation révélée par le journal Financial Times. L’actionnaire majoritaire confie ainsi à des conseillers en gestion du commerce du cabinet Lazard l’analyse des comptes de Dorna, la branche opérationnelle du MotoGP, et la préparation de la vente des actions.
En 2012, Bridgepoint avait déjà vendu 39% des activités liées au MotoGP à la caisse de retraite canadienne de l’OIRPC. Bridgepoint a pris le contrôle de la catégorie il y a une décennie. Le MotoGP s’est révélé une activité très fructueuse. Chaque année de fortes distributions de dividendes aux actionnaires, à travers au moins trois recapitalisations différentes. Selon les estimations du Financial Times, le MotoGP est actuellement un milliardaire, malgré la forte dette contractée par Dorna pour la recapitalisation et la couverture des dividendes.
Parmi les sociétés internationales qui pourraient être intéressées par cette activité, le journal cite CVC. C’est la même entité qui, en 2006, a vendu le MotoGP au même Bridgepoint pour environ 500 millions d’euros. CVC voulait à l’époque privilégier la F1.
Le retour de CVC serait le scénario le plus apprécié par Dorna, car il rétablirait les relations avec un partenaire historique. Concrètement, cela signifierait que le rôle de contrôle de Dorna et de Carmelo Ezpeleta pourrait être pérennisé. On éviterait donc un effet similaire à celui provoqué par l’entrée de Liberty Media en F1. Les nouveaux patrons américains ont en fait évincé l’ancien directeur Bernie Ecclestone, imprimant ainsi un changement décisif à la gestion de l’entreprise.
