Joan Mir

Avec un Johann Zarco qui a décidé de sauter sur une Honda que personne ne veut en abandonnant une Ducati dont tout le monde rêve, la marché des transferts promet encore quelques surprises de taille avant sa clôture, attendue pour le prochain Grand Prix du côté de la Catalogne. Car il n’est pas commun de se retrouver à ce stade de la saison avec la meilleure moto encore à prendre, qui plus est au sein d’une structure qui bénéficie d’un traitement officiel de la part de son constructeur qui domine la catégorie. C’est pourtant bien le cas de cette Ducati Pramac qui semble destinée à un Franco Morbidelli qui n’osait même pas y penser il y a peu, au vu de son parcours ces trois dernières années. Mais un autre de ses collègues a des vues dessus. Cependant, il lui faudrait faire un gros sacrifice financier avant de pouvoir monter dessus …

Et ce pilote, il s’agit d’un Joan Mir qui n’en peut plus avec cette Honda, à quand bien même serait-elle aux couleurs de Repsol. Des peintures de guerre qui ont déjà hypnotisé Jorge Lorenzo, Alex Marquez et Pol Espargaró, pour leur plus grand malheur. Le Champion du Monde 2020 de MotoGP qui a aussi été titré en Moto3 s’ajoute à cette liste de déçus. Avec 5 points au compteur à ce stade de la saison, le pilote de 25 ans a même pensé à la retraite. Et pour cause : la RC213V des lendemains qui chantent n’est même pas encore en chantier au HRC. Alors, à quoi bon ?

Marc Marquez lui-même s’est mis en pause sur le sujet. Pour Joan Mir, cette perspective de la Ducati Pramac est comme une planche de salut inespérée. Mais pour la saisir, il lui faudrait renoncer à tout, et même un peu plus, d’un point de vue économique s’entend … Reste que la tendance est là, et elle est connue du paddock, et donc de Honda. On lit ainsi de Carlo Pernat sur GPOne : « en ce qui concerne Mir, nous pourrions avoir une surprise la saison prochaine. D’après les informations dont je dispose, Mir quittera probablement Honda et ira chez Ducati. C’est l’information dont je dispose ».

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Ducati n’a que l’embarras du choix

Cette Ducati, on la voyait chez Gresini, qui, au passage est toujours tout autant libre en théorie. Tony Arbolino y a en effet renoncé, renouvelant avec Marc VDS pour poursuivre en Moto2, tandis que la tendance Jake Dixon s’est éteinte avec l’annonce de sa reconduction, avec Guevera, chez Aspar dans la catégorie intermédiaire. Il y a donc encore une possibilité de ce côté-là. Mais Pramac, c’est tout de même plus du standing d’un Joan Mir … Ricard Jové, contributeur régulier de DAZN, ne contredit pas la rumeur, mais il rappelle que tout cela bouleverserait assurément la situation économique du Majorquin …

On lit ainsi sur Todocircuito : « c’est vrai, et c’est quelque chose que je sais, que l’option de Mir existe. Mais je peux aussi dire que je doute qu’elle soit réalisée, car l’offre est si basse que je ne le ferais pas. Je ne pense pas, et c’est mon hypothèse, que cela vaut la peine que Mir paie une clause de résiliation qui est dans son contrat Honda, car il va perdre de l’argent directement ». Maintenant, le tout est de savoir ce que l’on veut. Mais cette situation montre à quel point Ducati est devenu la force dominante en MotoGP. Bientôt, les pilotes paieront pour rouler avec une Desmosedici, ce qui est d’ailleurs déjà en partie le cas pour Alex Marquez dont une partie du salaire est versée par Estrella Galicia.

Jeanne Mir

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