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Fabio Quartararo

Après deux saisons passées à voir les constructeurs européens inexorablement progresser, jusqu’à les laisser littéralement sur place dans cette compétition MotoGP, où en sont les deux seules marques japonaises encore présentes dans le paddock en cette mi-temps de la course au titre 2023 ? Voici un point sur Yamaha et Honda …

Il n’y a qu’à regarder les classements des courses et ensuite des championnats pour se convaincre que l’ère de la domination du pays du soleil levant en Grand Prix vit son crépuscule. A tel point que c’est maintenant la nuit éternelle qui menace les deux représentants de l’industrie japonaise de la moto, dont un est tout de même identifié comme le premier constructeur mondial.

Commençons par Yamaha. Le gros sujet de discussion autour de la M1 2023 est le nouveau moteur. Il a gagné en puissance, mais cela semble avoir paradoxalement dégradé la performance globale, en particulier en virage, qui était historiquement le point fort de la YZR-M1.

L’aérodynamique a également été un problème dans le camp d’Iwata. Yamaha a besoin de plus d’appui, mais des ensembles aérodynamiques plus importants causent des problèmes dans d’autres domaines de la moto. Revenir à leur aérodynamique de 2022 sur le carénage avant a été la solution jusqu’à présent en 2023, mais c’est un domaine où des améliorations doivent être apportées par rapport à Ducati, KTM et Aprilia.

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Gagner en MotoGP, c’est aussi savoir analyser le plus de données possible en un temps record

Chez Honda, un nom a été souvent cité dans cette première partie de saison, avant de disparaitre. On a ainsi entendu parler de ce changement pour le géant japonais qu’a été le châssis Kalex. Après avoir testé trois des leurs, Honda s’est tourné vers l’enseigne européenne. Cependant, aucun des châssis qui ont été essayés ne leur a donné le pas en avant qu’ils recherchent désespérément.

Comme Yamaha, les gains dans le département aérodynamique n’ont pas été au même niveau que leurs homologues européens. C’est quelque chose sur lequel HRC doit travailler, et en particulier pour la version 2014 de la rétive RC213V.

Une situation difficile pour les deux blasons nippons et d’autant plus que le nouveau format de course ne favorise pas le développement. On n’a plus le temps d’essayer les nouvelles fonctionnalités, même si on en a. Même les réglages simples sont difficiles. La pression sur tout le monde, pilote et équipe, est incroyable. Pour cette raison, rattraper les constructeurs qui sont en tête en ce moment est quasiment impossible.

Enfin, aujourd’hui, les données à analyser comptent beaucoup en MotoGP. Il n’y a qu’un seul constructeur qui utilise déjà la méthode des données de « crunch » que connait la Formule 1, disposant de beaucoup plus de données que ses concurrents …

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