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La ligne de départ est fixée et le trait a été tracé par Carmelo Ezpeleta au mois d’août. La Formule 1 sera première de cordée dès juillet avec un Grand Prix d’Autriche annoncé comme course inaugurale de leur année. Un Red Bull Ring qui a pris des airs de terre promise pour les sports mécaniques puisque le voyage vers la Styrie est justement prévu pour le week-end du 15 août pour les motos. Auront-elles une voie sacrée exempte des affres du coronavirus pour s’y rendre ? C’est justement toute la question qui anime le débat dans un paddock partagé en deux camps : les optimistes et les pessimistes. Morceaux choisis…

Tout le monde est au moins d’accord sur une chose : si aucune course n’est disputée en 2020, les années qui suivront seront très compliquées. Car les dégâts économiques et sociaux auront été dévastateurs. A partir de là, il y a deux façons de voir les choses : se dire que ça n’arrivera pas. Et se résoudre à se préparer au pire.

Dans le milieu l’inquiétude est grande et elle est légitime. Chez les pessimistes on trouve Razlan Razali, l’homme de Petronas, inquiet de la validité des contrats déjà signés dans un contexte si chamboulé : « la possibilité de ne pas avoir de course peut se produire, donc on ne peut pas être dans le déni et ne pas en parler » a-t-il déclaré. Puisque l’on est dans le clan Yamaha, son plus haut représentant Lin Jarvis se montre on ne peut plus prudent sur la suite des événements : « nous dépendons des décisions des gouvernements plutôt que des organisateurs » a-t-il déclaré à La Gazzetta dello Sport. « Même sans public, réunir 1 500 personnes du paddock sera un problème, sans penser aux restrictions de voyage : s’ils nous permettent d’aller à Zeltweg ou Brno, vont-ils nous ramener en Italie ? J’ai le sentiment qu’il n’y aura pas d’activités sportives avant septembre. »

De leur côté, les Márquez ne sont d’un grand réconfort : « personne ne sait quand cela prendra fin ou s’il y aura un vaccin ou si la santé de chacun peut être garantie. Il est normal qu’il n’ait pas de courses. Estimons août ou septembre, plus ou moins.  Nous devons continuer l’entrainement pour être préparés, car la situation peut changer dans deux semaines, et nous devrons alors être prêts à 100% » déclare Álex.  « Il est également difficile de déplacer autant de personnes que nous dans le paddock. Il y a tellement de facteurs qui peuvent changer, comme le fait d’être confiné dans un seul pays ou de se déplacer tous ensemble. »

Pour plus d’optimisme, il faut aller chez les Italiens : « je pense que nous serons en mesure de rouler en 2020. À partir d’août ou de septembre, les plans sont les mêmes. Si tout va bien », a commenté Valentino Rossi. Comme le rapporte « Il Corriere dello Sport » le manager d’Andrea Dovizioso qu’est Simone Battistella garde le sourire : « je suis optimiste pour 2020, Dorna veut organiser le championnat, avec une flexibilité maximale en termes de nombre de courses. » On rester sur cette note positive pour éloigner les ondes négatives…

 

 

Rappel des hypothèses de Carmelo Ezpeleta :

Hypothèse 1 : on ouvre la saison en août et on déroule le calendrier prévu.

Hypothèse 2 : 10 Grands Prix, 5 en Europe, 5 hors-Europe, de septembre au 13 décembre.

Hypothèse 3 : 10 Grands Prix sur un, deux ou trois circuits déterminés où le paddock serait confiné.

Hypothèse 4 : l’annulation pure et simple de la saison, qui aurait aussi des conséquences sur les années à suivre…