Il n’y a pas de fumée sans feu dit-on et force est de constater que le foyer prend de l’ampleur au sujet de la question de Repsol chez Honda. L’aventure entre les deux enseignes en Grand Prix a commencé en 1995 et elle a ramené 17 titres mondiaux avec Mick Doohan, Alex Crivillé, Valentino Rossi, Nicky Hayden, Casey Stoner et Marc Marquez. Un palmarès qui rend d’autant plus inacceptable la situation actuelle de cette écurie actuellement managée par un Alberto Puig de plus en plus critiqué. Par ailleurs, l’époque n’est plus à la folie des grandeurs et il faut faire attention au politiquement correct lorsque l’on est un pétrolier, ou plutôt fournisseur d’énergie comme il faut le dire maintenant… Tout ça ne fait pas une bonne limonade au point qu’on commence à se convaincre qu’il n’y aura pas de nouvelle tournée en 2023…
Une RC213V ratée, un Marc Marquez blessé, des résultats en berne et un environnement hostile sont autant d’épouvantails qui affoleraient chez Repsol qui s’est déjà fendu d’un billet relatant expressément ses doutes sur la suite de son investissement dans une discipline qu’elle critique d’autant plus qu’elle n’y ait plus qu’une figurante de fond de grille. Par ailleurs, si Alex Rins a été confirmé durant cette trêve estivale comme prochain pilote HRC chez LCR en lieu et place d’un Alex Marquez qui a décidé de changer de cap en pariant sur une Ducati du team Gresini, on note que la question de l’équipier de Marc Marquez en 2023 reste en suspens. Au grand dam de Joan Mir.
Chez Honda, on changerait de fournisseur d’énergie
Un silence assourdissant que Corsedimoto interprète comme le chant du départ. Le site fait même sensation en confirmant non seulement son idée d’une sortie de Repsol, mais en avançant le retour de Petronas. On resterait ainsi avec le même corps de métier, mais Malaisien et non plus de la péninsule ibérique, un changement de culture qui pourrait ainsi impacter sur l’équilibre politique de l’équipe officielle Honda, avec notamment une influence espagnole qui s’étiolerait.
Une redistribution qui redonne du crédit à une arrivée de Davide Brivio en lieu et place d’Alberto Puig, ce qui ne manquerait pas de satisfaire Joan Mir en lui rappelant la belle saison de son titre en 2020. Mais à condition qu’il puisse se prévaloir d’un contrat d’ici là … Nul doute que cette conjoncture sera à suivre dans un paddock qui se remet à peine du départ précipité de Suzuki.
