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Marc Alex Marquez Roser Alenta

La mère des frères Márquez a fait le choix de ne pas accompagner Marc et Álex sur les Grands Prix et de « souffrir en silence » devant les courses. Très touchée par les performances de ses fils, elle veille à ce qu’ils se battent « de façon saine », et laisse souvent la peur prendre le dessus.

Il y a une semaine, les frères Márquez rentraient du Grand Prix de Thaïlande avec deux doublés à la clé : un en course sprint et l’autre en course principale. Une performance qui a créé l’événement, reléguant ainsi Francesco Bagnaia au troisième rang. À l’arrivée de la course du dimanche, on a pu entendre Marc Márquez se soucier du fait de prévenir sa mère que tout allait bien pour eux. Si l’octuple Champion du monde le disait sur le ton de la plaisanterie, on a senti beaucoup de tendresse dans sa réaction et pour cause : lui et Álex savent à quel point leur mère vit mal leurs courses.

« Marc est très sentimental avec ces choses, Álex aussi mais il est moins démonstratif. C’est de plus en plus car ils savent comme je souffre », a déclaré leur mère Roser Alentà lors de l’émission El Larguero. Discrète et très peu présente sur les Grands Prix, elle a préféré laisser sa place à leur père, Julià, qui les accompagne partout.

« Je reste à la maison mais c’est ma décision d’être sans personne et de souffrir en silence. [Je regarde toutes les courses] et quand je viens sur les circuits, ils savent qu’au moment de la course je ne suis pas là. Je vais au motorhome, je suis toute tranquille et je me sens… je ne sais pas… plus tranquille, plus protégée. Je ne veux personne à mes côtés qui me dise ‘oh regarde ça !’ non non, sinon je deviens hystérique. »

Marquez Gresini Marc

En tant que mère, l’émotion est forcément montée d’un cran au moment de voir ses deux fils mener la course, d’autant plus que le dimanche, Marc a laissé passer Álex afin de contrôler sa pression de pneu, et qu’ils ont ainsi roulé très près l’un de l’autre pendant la plus grande partie de la course. Mais à choisir, Roser Alentà préfère voir ses fils ensemble car elle compte sur le respect et l’amour qui les unit pour ne rien tenter de dangereux.

« Sincèrement, je me sentais tranquille. Enfin ‘tranquille’ dans cette souffrance de voir mes enfants là, mais ils ne vont pas se faire de mauvais dépassements », a-t-elle ajouté. « Ils peuvent se battre mais de façon saine sinon quand ils arrivent à la maison, ils se prennent une sacrée soufflante ! [rires] Déjà samedi quand ils m’ont appelée je leur ai dit ‘vous ne faites pas de folie, vous restez tranquilles’ et Álex m’a répondu ‘ne t’inquiète pas Maman mais on va le faire un peu, c’est pour faire le spectacle pour les fans, sinon ils s’ennuient' ».

Roser Alentà reconnaît qu’elle a le sang chaud et qu’au moment de voir Marc et Álex passer la ligne d’arrivée, la peur l’emporte souvent en premier lieu sur le bonheur de les voir faire un bon résultat. C’est en tout cas ce qu’il s’est passé le week-end dernier : « Ils m’ont appelée, je les ai insultés, parce que je suis comme ça, ils me connaissent. Je leur ai dit plein de choses et ils m’ont dit ‘eh Maman, qu’est-ce que tu préfères : qu’on s’échappe tous les deux devant ou qu’on soit dans le paquet où il y a plus de risques ?’ et je leur ai dit que je préférais qu’ils soient devant [rires]. Je les ai insultés mais je suis contente. »

Son émotion risque de prendre de l’ampleur au vu de la saison que pourraient réaliser ses fils. Si elle préfère un premier titre MotoGP d’Álex à un septième de Marc, elle souhaite en tout cas qu’elle se passe le mieux possible pour les deux, et sans blessure.

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