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Danilo Petrucci a fait parler la poudre à Sepang, lors d’un vendredi qui marquait l’épilogue de trois jours de test en Malaisie. Avec sa GP19, il a détruit l’ancien record de la piste, une performance qui n’est cependant meilleure que de seulement 63 millièmes à cette du débutant Bagnaia sur la GP18 du team Pramac… Mais ce qui est pris n’est plus à prendre. Reste tout de même une inconnue concernant Petrux : sa capacité à bien gérer son capital pneumatique sur la durée d’un Grand Prix…

Pour optimiser cet aspect, on sait que Dovizioso l’a pris sous son aile. La simulation de course s’est faite de concert, avec de précieux enseignements que le directeur sportif Paolo Ciabatti résume ainsi : « Danilo a montré ce que nous avions toujours vu en lui, mais certaines personnes doutaient. Nous savons qu’il est un pilote très rapide. Si nous pouvons l’aider à réduire l’usure des pneus, nous pouvons en attendre beaucoup. Nous testons quelques solutions. Nous l’aidons à trouver un style de conduite qui ne fatigue pas les pneus ».

La technique de pilotage est une chose, mais il y a aussi une question de morphologie qui n’est pas neutre sur le sujet. Avec 181 centimètres, Danilo Petrucci est l’un des pilotes les plus grands et donc les plus lourds en MotoGP. À titre de comparaison, le champion du monde Marc Marquez mesure 169 cm. Plus le pilote est grand, plus les inconvénients sont importants. Il est beaucoup plus difficile de se cacher dans la ligne droite derrière le carénage. Le problème réside avant tout dans le poids plus élevé, qui joue un rôle important sur les machines modernes. Et en particulier sur l’usure des pneus.

Avec un poids de 78 kilos, Danilo Petrucci est l’un des coureurs les plus lourds du plateau. Il pèse près de 10 kg de plus que son coéquipier Andrea Dovizioso, qui accuse à peine 167 cm sous la toise. Alors que « Dovi » est considéré comme un champion de la gestion des pneus Michelin, Petrucci a connu de grandes difficultés l’année précédente. Bien qu’il ait évolué au sein de l’équipe satellite Pramac en 2018, il avait les mêmes spécifications moto qu’Andrea Dovizioso et Jorge Lorenzo. Mais à part un podium à Jerez de la Frontera, il n’a pas obtenu d’excellents résultats. Cette année il devra nécessairement renverser la tendance et, au moins, faire mieux que Jack Miller et Francesco Bagnaia, pour mériter la confirmation du contrat.

L’usure des pneus en course est donc le talon d’Achille de Petrux. Lors du test de Sepang, les ingénieurs ont essayé des idées pour aider l’italien. Les longues séries de tours effectuées avec Dovizioso ont également été instructives. Le pilote a pu se calquer sur les trajectoires et le style de conduite du vice-champion du monde. « C’était utile pour la température des pneus, ainsi je pouvais voir la moto de derrière et voir ses points faibles« , a déclaré Petrucci sur Tuttomotoriweb.

Enfin, Danilo Petrucci n’a pas maigri en hiver. « Mais je suis plus en forme parce que j’ai changé mon programme d’entraînement. Cependant, la différence de poids n’est pas de deux ou trois kilogrammes, mais plus. Bien sûr, j’ai besoin de perdre plus de poids, en particulier pour l’entrée en virage. Mais ce n’est pas toujours un inconvénient, surtout pour la traction. » Au Qatar, il devra encore progresser dans la gestion des pneus : le secret de la victoire passe par là.

 

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