C’est un épilogue plus qu’attendu afin qu’il soit mis un terme à la bisbille qui a tourné en guerre ouverte entre Ducati et quatre autres constructeurs. Ceux-là, composés de Honda, Suzuki, Aprilia et KTM contestent l’utilisation d’un déflecteur accroché au bras oscillant de la GP19. Pour les rouges, il sert à refroidir le pneu arrière. Pour les plaignants, il génère un appui aérodynamique illicite. La Cour d’appel de la FIM se réunira ce vendredi à 11h00 pour trancher ce nœud gordien.
Il y a eu une première réclamation à Losail à la fin de la première course de l’année en MotoGP. Elle a été rejetée et il y a eu appel. La Cour d’appel se réunira ce vendredi à 11 heures au siège de la FIM près du lac Léman pour décider si le résultat du Grand Prix du Qatar sera maintenu ou si Ducati sera disqualifié. Personne ne sait combien de temps les enquêtes prendront. Le seul délai réglementaire pour la Cour d’appel est de quatre semaines après la réception de l’appel, qui, dans ce cas serait le 4 avril. Le Grand Prix d’Argentine a lieu à la fin de ce mois de mars.
La Cour d’appel est composée de trois personnes choisies parmi les 12 membres de la «Commission du jury d’appel international». Pour cette procédure spécifique, le directeur de la Commission, Anand Sashidharan (Inde), le suédois Lars Nilsson et le Finlandais Sakari Vuorensola ont été nommés.
Il est important de mentionner que les juges d’appel sont des avocats et ne participent pas à la vie quotidienne du MotoGP. Ils prennent leur décision uniquement sur la base des textes réglementaires et des preuves existantes, comme dans un procès ordinaire. Il est également clair qu’ils n’ont pas les mêmes connaissances aérodynamiques que les commissaires sportifs FIM qui ont rejeté la réclamation et les commissaires d’appel FIM, qui ne pouvaient ou ne voulaient pas rendre leur verdict au Qatar. Ce qui a amené l’affaire devant la Cour d’appel.
Les documents que les parties au différend soumettent au Tribunal d’appel ne sont pas connus. Il y aura peu de preuves de fond de la part des quatre protestataires. Ducati est cependant convaincu de pouvoir prouver la légalité de son déflecteur. Il serait en effet conforme à la réglementation car utilisé pour refroidir le pneu arrière. En enregistrant la température des pneus, vous pouvez facilement prouver votre point de vue. C’est du moins ce dont Gigi Dall’Igna est convaincu.
Tant la validation du résultat que la disqualification de la Ducati sont tout à fait possibles. Si la Cour d’appel se prononçait contre Ducati, le fabricant italien pourrait faire appel de ce jugement devant le Tribunal international du sport CAS.