Ce vendredi 22 mars est attendue une décision de la cour d’Appel de la FIM réunie en Suisse qui ne sera pas neutre. Elle validera en effet, ou pas, la victoire de Ducati au Qatar, et elle décidera du sort comme de la fonction du déflecteur présent sur le bras oscillant de la GP19 devant la roue arrière. Pour refroidir le pneu ou générer de l’appui aérodynamique ? Pour éclairer la Cour, il a bien fallu argumenter. Et c’est bien ce qui agace Gigi Dall’Igna…
Le directeur général de Ducati Corse Gigi Dall’Igna ne connaît pas encore le verdict, mais il fulmine déjà. La raison en est simple : Ducati a été obligé de révéler certains secrets lorsqu’il a fallu expliquer l’utilité du déflecteur arrière de la GP19
Le processus décisionnel des juges d’appel s’appuie sur les documents soumis par les deux parties qui étayent ainsi leurs points de vue. Gigi Dall’Igna est contrarié car il a dû divulguer plus qu’il ne l’aurait aimé. Dans une interview à la « Gazzetta dello Sport« , il explique : « lors de la présentation de la défense, nous devions déjà révéler certains de nos secrets dans un domaine négligé par nos concurrents. Si cela n’avait tenu qu’à moi, je n’aurais jamais dit à quoi sert cet élément. J’étais déjà en colère contre Petrucci, qui, lors des essais, avait parlé de refroidir le pneu ».
On ne sait toujours pas comment le verdict sera rendu. Plusieurs scénarios sont possibles : les juges d’appel de la FIM décident que le déflecteur légal et que Dovizioso reste le vainqueur du Qatar. Ils pourraient aussi déclarer l’aile illégale et Dovizioso perdre sa victoire. Une autre option serait que Ducati puisse conserver la victoire, mais que l’élément ne puisse plus être utilisée à partir de ce moment-là. C’est un scénario que beaucoup d’experts privilégient. Il est même souhaité par l’un des quatre plaignants, en l’occurrence Aprilia, qui a rejoint KTM, Suzuki et Honda dans la fronde.
Si la décision de la cour d’appel n’a pas encore été annoncée, une chose est sûre : jusqu’à la prochaine course en Argentine qui aura lieu le 31 mars, la clarté s’impose.