La réclamation de groupe qui a été posée contre Ducati au sujet de son sabot posé devant la roue arrière est maintenant entre les mains de la Cour d’Appel de la FIM. Une procédure qui a créé un pic de tension entre la firme de Borgo Panigale et quatre autres constructeurs engagés en MotoGP. Soit tous les autres à l‘exception de Yamaha. Sur le fond et la forme, la colère monte. Massimo Rivola s’est exprimé au nom d’Aprilia. Voici la version de Davide Brivio pour Suzuki. Qui part sur cette base : cette procédure est une question de principe.
Car pour Brivio, Ducati a détourné l’esprit du règlement. Sur GPOne, il explique : « l’an dernier, tous les constructeurs se sont mis d’accord pour fixer des règles sur la question aérodynamique. Il s’agissait de contrôler les coûts de la recherche dans ce domaine. L’accord portait sur le fait que chaque constructeur devait homologuer un carénage avant le début du championnat et qu’une seule mise à jour serait autorisée lors de la saison. Il a été précisé que la moto ne devait pas comporter d’autres appendices en mesure de générer de l’appui ».
Il poursuit : « il y a quelques semaines, Ducati a présenté au directeur technique une annexe pour le bras oscillant et des enjoliveurs de roues dans le but déclaré de refroidir le pneu. Le directeur technique a accepté et approuvé ces nouvelles pièces en tant que telles. Mais les ingénieurs travaillant pour les quatre constructeurs ont fait la démonstration qu’elles généraient en fait de l’appui aérodynamique et qu’elles étaient, de fait, contraires à l’esprit du règlement ».
« Nous avons alors provoqué une réunion technique avec le directeur pour avoir des explications et des éclaircissements. Et nous n’avons pas été satisfaits par les réponses obtenues. J’ai ensuite contacté Ducati pour leur dire qu’il y aurait une plainte officielle s’ils utilisaient ces éléments. Et c’est ce qui est arrivé. Nous voulons clarifier la situation une fois pour toute. Nous voulons savoir ce que nous pouvons faire et pas faire. Nous espérons avoir une réponse claire de la FIM, de la direction technique et de toutes les autorités compétentes ».
C’est donc autant Ducati que les décideurs techniques officiels qui sont sur la sellette dans cette histoire.
