Anthony West n’a pas fait dans la dentelle en s’en prenant à la FIM. Une sortie consécutive à un nouveau désaccord entre le pilote et l’organe fédéral sur fond de suspension pour cause de dopage dont l’écho a porté jusque dans des compétitions organisées au Brésil… Où l’Australien souhaitait être un des protagonistes. Les noms d’oiseau ont fusé et même un voile de suspicion jetée sur les titres de Valentino Rossi et l’étincelant parcours de Marc Márquez. La FIM répond par le biais de son Président. Avec mansuétude…
La FIM serait corrompue, aurait encouragé la gloire de Valentino Rossi et de Marc Márquez, persécuterait Anthony West… « Ces gens corrompus sont hors de contrôle et essaient de me détruire » a commenté l’Australien dont l’humeur noire finit par inquiéter. Une tonalité qui n’a pas échappé au président de la Fédération internationale de motocyclisme (FIM), Jorge Viegas, qui a fait savoir son point de vue au média Marca : « le cas Anthony West traîne depuis trop longtemps. Il y a déjà trop de dégâts pour que nous puissions réagir à ce message », a expliqué Viegas.
Cependant, Viegas précise que les actions de la FIM étaient pleinement conformes aux accords avec l’agence mondiale antidopage AMA. « Anthony était un grand pilote, mais il a pris un chemin qui n’est pas le meilleur. Je lui souhaite juste de reprendre le bon chemin », a déclaré le président d’une FIM qui ne donnera donc aucune suite aux propos durs de l’Australien.
Après une première affaire en 2012, la FIM a suspendu West pendant deux ans en septembre 2018 en raison d’une infraction sur le dopage. Le pilote est sous le coup d’une prolongation de l’interdiction car, selon la FIM, il a violé le code disciplinaire de la Fédération mondiale en raison de sa participation au Championnat brésilien de Superbike l’année dernière. Une audition à ce sujet aura bientôt lieu, comme l’Australien en a été informé dans une lettre.
Une démarche qui a exaspéré l’ancien pilote MotoGP qui a accusé la FIM d’avoir intercédé pour favoriser les carrières de Valentino Rossi et de Marc Márquez, sans étayer le moins du monde ses allégations.