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Jorge Martin

Jorge Martin a quitté Misano avec des sentiments mitigés après le Grand Prix d’Émilie-Romagne. Bien qu’il n’ait pas réussi à convertir sa belle course en victoire en raison d’un dépassement agressif d’Enea Bastianini dans le dernier tour, la chute de Pecco Bagnaia a atténué cette déception en renforçant sa position en tête du championnat MotoGP. Le pilote de PRAMAC possède désormais 24 points d’avance avant le début de la tournée asiatique, une marge importante mais pas encore décisive.

À l’issue de la course, Jorge Martin a exprimé sa frustration face à la manœuvre de Bastianini, qui a mené à un léger contact et a poussé le leader du championnat en dehors de la piste. Malgré cela, Martin a choisi de féliciter son adversaire sur le podium, montrant ainsi une maturité nouvelle :

« Dans un autre temps ou avec un autre pilote, je ne lui aurais serré la main que quelques jours plus tard » avoue le Martinator. « J’ai beaucoup travaillé sur cet ego, je l’ai félicité pour sa victoire. Je regarde vers l’avenir, nous avons l’Indonésie ce week-end et je suis concentré là-dessus. »

Pour Jorge Martin, cet épisode démontre un manque de cohérence dans les décisions de la Direction de Course. Selon lui, Bastianini aurait dû rendre la position après avoir dépassé les limites de la piste, car cela va à l’encontre des règles en vigueur. Il partage ainsi l’opinion de Marc Marquez, qui avait critiqué la direction de course pour ne pas avoir examiné l’incident :

Jorge Martin : « mon point de vue est très similaire à celui de Marc Marquez »

« Mon point de vue est très similaire à celui de Marc Marquez » mentionne-t-il. « Je pense qu’il n’y a pas de cohérence dans la Direction de Course. Si le pilote qui vous dépasse sort de la piste, c’est un contact et il devrait y avoir une pénalité. »

Jorge Martin a également souligné à quel point il a travaillé sur la gestion de ses émotions et de son ego au fil des années, indiquant qu’il aurait réagi différemment il y a un an ou deux. Cette capacité à rester calme et à ne pas s’emporter dans le feu de l’action montre une maturité accrue, essentielle dans la course au titre mondial :

« Si cela m’était arrivé il y a un an ou deux la situation aurait été différente dans le parc fermé. L’ego ne mène nulle part. Il faut être calme, conscient de ce qui peut arriver et de l’ampleur que nous avons actuellement dans notre sport » assure l’Espagnol qui s’est tout de même fendu d’un bras d’honneur sur la ligne d’arrivée, qu’il a vite regretté en présentant ses excuses.

Malgré la frustration de l’incident, Jorge Martin a averti qu’il était prêt à utiliser cette même « arme » dans la règle d’engagement dans le futur si les circonstances l’exigent. En l’absence de sanctions pour le dépassement de Bastianini, Martin se sent légitimé à adopter la même stratégie si nécessaire :

« Il est clair que si dans n’importe quelle situation je dois l’utiliser, la Direction de Course ne pourra rien faire. C’est une arme que je garde sous le coude, j’espère ne pas l’utiliser et ne pas devoir l’utiliser » … Le cadre est posé …

Avec une avance de 24 points sur Bagnaia, Martin reste réaliste sur sa position au championnat. Il sait qu’il doit rester concentré et éviter de perdre de vue ses objectifs, surtout avec 37 points en jeu chaque week-end : « je veux me concentrer sur mon pilotage. Je pense que quand je suis dans cette « humeur » de me concentrer sur moi-même, il est difficile de m’arrêter. »

La tournée asiatique, avec ses circuits variés et souvent imprévisibles, représente un défi crucial pour Martin et ses rivaux. Le championnat reste ouvert et chaque erreur pourrait coûter cher. Avec cette « arme » psychologique en réserve et une meilleure maîtrise de ses émotions, Jorge Martin semble prêt à défendre sa position de leader dans cette dernière ligne droite de la saison MotoGP.

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