La nouvelle de l’interdiction de tout journaliste lors du shakedown à Sepang, qui réunira du 5 au 7 février le rookie Augusto Fernandez et les pilotes d’essais des cinq constructeurs engagés en MotoGP, a suscité une certaine émotion dans le paddock. A tel point que Dorna revoit à présent partiellement sa position. Un huis-clos qui aurait été demandé par les teams, si bien que c’est leur association Irta qui a communiqué cette décision de faire place nette. Mais cette unanimité théorique n’est plus de mise puisque chez KTM on annonce non seulement porte ouverte, mais en plus on pointe du doigt l’homologue par qui le scandale est arrivé…
Voilà que ça commence fort en MotoGP dans ce millésime 2023 qui connaitra se première excursion en piste en Malaisie sur le tracé de Sepang. Avant la grande rentrée des pilotes titulaires qui sera consommée du 10 au 12 février, il y aura le préliminaire du shakedown. Généralement, c’est une formalité de mise en route qui n’attire pas plus l’attention que ça mais cette année, on a décidé d’en faire un camp retranché. Une demande de discrétion absolue dont l’effet a été d’attirer l’attention et les projecteurs, comme les protestations… Soit exactement le contraire espéré.
Une réaction qui a fissuré la belle unanimité qui avait été avancée pour justifier cette situation puisque KTM s’en désolidarise clairement, en mentionnant même que, chez eux, ce sera porte ouverte… On lit ainsi sur GPone la position du team manager de l’équipe officielle Francesco Guidotti : « j’ai été vraiment surpris par cette nouvelle. Nous avons toujours eu le shakedown à Sepang. Depuis combien d’années ? 20 ans ? Je ne m’en souviens pas. Au départ, il s’agissait de tests privés, organisés par les équipes, puis, avec la diminution constante du nombre de tests, ils sont devenus des tests IRTA pour des raisons d’organisation ».
« A Sepang, chez KTM nous serons ouverts et sans exclusions »
Ce point historique fait, il précise : « j’ai appris ces derniers jours qu’il sera interdit aux journalistes de rester sur la pitlane. Honnêtement, le dire 15 jours à l’avance est inacceptable ». Le directeur de l’équipe Red Bull KTM Factory Racing en profite pour ajouter : « KTM n’a aucun problème, nous sommes ouverts et nous n’avons aucun préjugé quant à la présence de journalistes, bien au contraire ».
Un sacré coup de canif dans la cohésion d’ensemble, mais l’Italien va même plus loin en désignant la direction vers laquelle il faut regarder pour découvrir qui a demandé le huis-clos… « C’est le fabricant japonais habituel. Ils se sont plaints parce que pendant les tests, ils devaient placer les panneaux devant les motos lorsque les pilotes retournent au box, mais je ne vous ai rien dit ». Puis il termine : « en tout cas, chez KTM, je le répète, nous serons ouverts et sans exclusions ».
Reste maintenant à savoir si Francesco Guidotti parle de Honda ou de Yamaha. En tout cas, le mécontentement et l’incompréhension engendrés par cette décision a amené Dorna à en assouplir les modalités… Les journalistes seront admis sur le circuit, ils pourront rester en salle de presse, dans le paddock, sur les voies de service, mais pas dans la voie des stands. Sauf chez KTM.